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Un homme condamné à perpétuité pour avoir roué de coups, violé et tué sa compagne de 24 ans en France

Un homme de 35 ans a été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité, mercredi à Nanterre, pour avoir roué de coups, violé puis tué sa compagne une nuit de juillet 2012 à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

Un homme a été condamné à perpétuité pour avoir roué de coups, violé et tué sa compagne en France. La cour d'assises des Hauts-de-Seine a déclaré l'accusé coupable de "tortures ou actes de barbarie par concubin, viol par concubin, meurtre concomitant à un autre crime" et assorti cette peine d'une période de sûreté de 22 ans.

Ce verdict va au-delà des réquisitions de l'avocate générale qui avait sollicité 30 ans d'emprisonnement, peine à laquelle l'accusé avait été condamné en première instance à Versailles en octobre. "Bien sûr qu'il y a sa part d'humanité" mais "on est face à un meurtrier extrêmement dangereux", avait affirmé Sylvie Achard dans son réquisitoire, évoquant des "coups très violents" portés "avec de la furie". "Pourquoi ? On repart sans savoir pourquoi. Et on sait qu'on ne peut pas s'appuyer sur la folie de l'accusé", avait-elle ajouté.


Une pluie de coups

Le 24 juillet 2012, ce dernier, cariste de profession alors sans occupation, s'était rendu au petit matin au commissariat de Versailles avec ses quatre jeunes enfants et son frère pour se dénoncer du meurtre de sa compagne de 24 ans, dans leur appartement du quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

Trois jours plus tôt, il avait, selon l'acte d'accusation, fait preuve d'un déchaînement de violence sur la jeune femme pendant des heures, lui infligeant une pluie de coups notamment avec une ceinture et un câble, avant de la violer. Elle est morte étouffée ou étranglée, selon l'enquête.

Comme en première instance, l'accusé a reconnu avoir frappé sa compagne mais nié le viol et contesté l'avoir tuée, affirmant que ce soir-là, il était persuadé que sa femme le trompait et qu'il avait "perdu le contrôle de (lui-même)". La tête souvent baissée pendant le procès, il a dit vouloir "demander pardon sincèrement et penser à (sa) femme et (ses) enfants".


"Six ans de mariage, six ans d'horreur"

L'enquête des services sociaux pour des soupçons de violences conjugales, menée au cours des années précédant les faits et qui avait abouti à un placement temporaire des enfants, a été longuement évoquée. "Six ans de mariage, six ans d'horreur", avait plaidé Martine Peron, avocate des parties civiles, parlant d'une "emprise" de l'accusé sur la victime et de la vie "en autarcie" de la jeune femme, qui portait le voile intégral.

"Je ne vais à aucun moment légitimer les actes qui lui sont reprochés. Ce qu'on oublie de dire, c'est que cela n'a pas été son comportement pendant six ans", avait répliqué Léon-Lef Forster, avocat de la défense.


"Une tendance paranoïaque élevée"

Soulignant une "tendance paranoïaque élevée" exposée par un expert psychiatre à la barre, l'avocat avait demandé à la cour de ne pas condamner son client pour "viol" et "homicide volontaire". "C'est non pas chercher à manipuler le dossier mais à lui restituer sa dimension humaine, qui fait que (l'accusé) s'exprime comme il peut, avec les maladresses qui sont les siennes, et qu'il a le ressenti en soi" de "la tragédie dont il est la cause", avait-il déclaré.

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