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"Ils n'en ont pas conscience": de nombreux Brésiliens ne connaissent pas le rôle FONDAMENTAL de la forêt amazonienne (vidéo)

Au Brésil, nos envoyés spéciaux Jean-Pierre Martin et Thomas Decupere décrivent la situation catastrophique en Amazonie. Paradoxalement, la population ne semble pas encore avoir pris conscience du rôle fondamental de la forêt. Cela préoccupe seulement quelques professeurs, marins et autres jeunes et étudiants.

Entre le ciel et la terre, il y a ces arbres de la forêt amazonienne qui assurent notre vie. "Ils jouent un rôle très important pour réguler le climat de la région mais aussi le climat de la planète. La forêt a la capacité de produire de l'eau comme on dit ici grâce à sa 'transpiration'. Les arbres rejettent une immense quantité d'eau dans l'atmosphère et créent ainsi un énorme réservoir d'eau de pluie", précise le Professeur Henrique Dos Santos Pereira de l'Université de Manaus chargé de l'étude de l'Amazonie au micro de nos envoyés spéciaux Jean-Pierre Martin et Thomas Decupere.

L'Amazone est l'autre mère nourricière. Le fleuve est la seule voie de communication pour traverser la forêt, approvisionner les communautés et ramener leurs richesses. La déforestation et les incendies mettent tout cela en péril. Et ceux qui y vivent n'en ont toujours pas conscience. Leandro passe sa vie sur son bateau et ce fleuve, il voit la forêt s'abîmer. "Oui, je vois des agriculteurs qui font des feux le long du fleuve. C'est préoccupant car ce nous empêche de parfois bien naviguer, de reconnaître les passages sur le fleuve, à cause des fumées". "Moi, pour l'instant, je ne vois rien, en tout cas, pas où je vais", dit Alberto, un autre marin.

De nombreux Brésiliens continuent à minimiser la situation. Stanley, lui, parcourt le ciel et estime que les incendies sont moins graves que par le passé. "On voit une petite couche de particules fines mais beaucoup moins que ce que nous dit la télévision. Et surtout moins que les années précédents, comme en 2009, par exemple".

A Manaus, la capitale de l'Amazonie, les conséquences des feux ne sont guère visibles. Seuls les activistes des ONG et les jeunes semblent se mobiliser. "On voit ce qui se passe et ce n'est pas agréable de constater que des gens, à Manaus et dans le monde, ne le croient pas, ne font rien pour protéger l'environnement", explique Garbiela, une étudiante.

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