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A Lyon, Castaner honore le "grand policier" décédé Franck Labois

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a rendu vendredi un hommage officiel au policier tué le week-end dernier près de Lyon, fauché par un fourgon en fuite, saluant un "grand policier et un homme inestimable".

"Ce crime ne sera pas impuni, justice sera faite", a assuré le ministre, annonçant que "l'enquête avance bien" après le décès de ce policier de 45 ans, Franck Labois, affecté au Groupe d'appui opérationnel (GAO) à la Sûreté départementale du Rhône.

Après une minute de silence, son cercueil a été recouvert du drapeau bleu-blanc-rouge porté dans la cour de la préfecture par ses collègues du GAO en tenue, puis le ministre, accompagné des frères du défunt, lui a remis à titre posthume les insignes de chevalier de la Légion d'honneur et l'a élevé au grade de capitaine, en présence notamment du secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez.

Dans la nuit du 10 au 11 janvier, Franck Labois a été fauché par le conducteur d'un fourgon au cours d'une intervention à Bron, aux portes de Lyon, visant à interpeller des personnes suspectés d'être impliqués dans une affaire de vols aggravés en bande organisée. Il a succombé à ses blessures lundi.

Deux personnes, dont un mineur, ont été interpellées mercredi et jeudi dans le cadre de l'enquête, mais leur rôle reste à déterminer selon le parquet.

Dans son hommage solennel, le ministre de l'Intérieur a vanté la "passion, la joie, le courage et la volonté" du capitaine Labois, un "homme, un camarade comme on en trouve peu" qui avait intégré le GAO voici deux ans. "C'est parce qu'il s'est dressé qu'il est tombé", a salué le ministre.

"Avec vous, la France a perdu un grand policier et un homme inestimable", a déclaré M. Castaner, appelant ses collègues à "suivre son exemple, continuer la mission" sans toutefois "laisser la haine l'emporter".

"Policier, c'est le don de soi, c'est vouloir servir les autres, les Français, la République, prendre tous les risques pour aider et protéger", a-t-il poursuivi, en fustigeant "les leçons de vertu" données par certains "à ceux qui accomplissent leur devoir républicain".

Franck Labois, a-t-il encore rappelé, "n'était pas homme à chercher les honneurs et se mettre en avant". Avant de conclure à l'adresse du disparu: "Vous continuerez à vivre dans nos gestes, dans nos mémoires".

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