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Amnesty réclame une enquête contre l'ex-chef du renseignement soudanais

(Belga) Amnesty International a appelé les nouvelles autorités soudanaises de transition à enquêter sur le rôle de l'ancien chef du puissant service de renseignements NISS dans le meurtre de manifestants au cours des quatre mois du mouvement de protestation.

Salah Gosh, à la tête du redouté NISS, a démissionné samedi, deux jours après le renversement par l'armée du président Omar el-Béchir, au terme d'un mouvement de contestation inédit. "Il est crucial que les nouvelles autorités soudanaises mènent une enquête sur le rôle de Salah Gosh dans le meurtre de nombreux manifestants", a déclaré samedi soir dans un communiqué Sarah Jackson, une responsable d'Amnesty pour l'Afrique de l'est. M. Gosh doit répondre aux "allégations de torture, de détentions arbitraires et de violations des droits humains sous sa supervision", a-t-elle insisté, ajoutant que sa démission ne devait pas "l'empêcher de rendre des comptes". Des dizaines de personnes ont été tuées depuis le début du mouvement de contestation qui a éclaté le 19 décembre au Soudan contre le président Béchir, au pouvoir durant trois décennies. Le NISS, dirigé par M. Gosh, est accusé d'être le principal auteur de la répression de ce mouvement. Amnesty a par ailleurs demandé aux autorités de dévoiler rapidement le lieu où se trouve le président déchu, et à le remettre à la Cour pénale internationale (CPI). En 2009 et 2010, cette cour basée à La Haye a lancé des mandats d'arrêts contre lui pour "crimes contre l'humanité", "crimes de guerre" et "génocide" au Darfour. Le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU. (Belga)

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