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Basket: le rêve brisé des Françaises au Mondial

Le rêve brisé: les basketteuses françaises ne monteront pas sur le podium du Championnat du monde à Tenerife (Espagne), objectif affiché en arrivant aux Canaries, après leur défaite en quarts de finale contre la Belgique 86 à 65, vendredi.

Y aurait-il une malédiction autour de l'équipe de France féminine de basket-ball au Championnat du monde? Vendredi, elles avaient une occasion idéale de rejoindre pour la première fois le dernier carré d'un Mondial. C'est raté pour cette équipe montée sur tous les podiums européens depuis 2009 (or en 2009, bronze en 2011 et argent en 2013, 2015 et 2017).

En face, la Belgique d'Ann Wauters (37 ans) continue de surfer sur son premier podium international décroché l'an passé à l'Euro (le bronze) et se hisse en demi-finale de son premier Mondial.

A Tenerife, les filles de Valérie Garnier n'ont jamais réussi à imposer leur jeu sur l'ensemble d'une rencontre, pendant quarante minutes.

En quarts de finale, les Bleues ont été prises à la gorge d'entrée par les Belges, à l'image du contre de Kyara Linskens sur Sandrine Gruda lors de la première possession française. De quoi lancer cette énergie positive, côté belge, que la coach française voulait tant éviter.

La déferlante belge, avec le redoutable duo emmené par Emma Meesseman et Kim Mestdagh, a récité une véritable leçon de basket au cours des deux premiers quart-temps (26 points à elles deux), créant un écart de 22 points en 20 minutes qui a mis les Françaises au tapis.

- Révolte trop tardive -

Cinquante-trois points encaissés (contre seulement 31 inscrits) en une mi-temps, cela fait longtemps que ça n'était plus arrivé aux Bleues en compétition internationale.

"Quand on prend 53 points en première mi-temps, on ne peut pas espérer gagner un quart de finale. On n'était pas prêtes, visiblement, elles l'étaient plus que nous, elles en voulaient plus que nous et c'est dommage, parce que l'on manque de rigueur", a pesté Sarah Michel.

"Comment on explique cette première mi-temps? Il y a une équipe qui attaque fort et une qui est en réserve, peut-être inhibée par l'événement, je n'en sais rien. On n'a pas été dans le respect des consignes", a regretté Valérie Garnier après la rencontre.

Le staff français avait ciblé les deux marqueuses de la Belgique, Meesseman et Mestdagh. "Elles mettent 40 points à elles deux, je pense qu'on a échoué dans ce domaine-là", a souligné Garnier.

La révolte amorcée par la meneuse Romane Bernies à l'amorce du dernier quart-temps, alors que l'écart était de 19 points, était insuffisante pour remonter la pente, malgré une très belle combativité affichée dans les dix dernières minutes de jeu.

"C'est surtout la manière. C'est une très grosse déception, parce qu'on était venues chercher la médaille, et au moins une place en demi-finale", a analysé Bernies.

Ce revers sonne comme une première alarme pour cette équipe jeune (moyenne d'âge 25 ans), avec une composition assumée par Valérie Garnier.

Son manque d'expérience s'est vu dans les moments cruciaux, comme lors du dernier quart-temps du match de groupe contre le Canada, perdu 71 à 60. L'absence d'une leader aussi, pour la première compétition sans l'emblématique capitaine Céline Dumerc, partie à la retraite à l'été 2017.

"Il va falloir que l'on se remette au boulot, que l'on gomme les erreurs de ce soir et que l'on apprenne de ce genre de choses, pour revenir plus fortes. Ce n'est pas une question de basket technique pur et dur. C'est juste de l'envie et mentalement", a conclu Bernies.

A deux ans des Jeux olympiques à Tokyo, les Françaises devront finir dans les six premières nations de l'Euro, en Serbie et en Lettonie, au début de l'été 2019, pour disputer les tournois de qualification. Sinon, elles devront faire une croix sur le voyage au Japon à l'été 2020.

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