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Child Focus appelle à récupérer les enfants détenus dans des camps en Irak et en Syrie: "Ils ne représentent aucun risque"

Des parents et grands-parents d'enfants d'origine belge détenus en Syrie ou en Irak ont fait appel à Child Focus pour demander au gouvernement de se préoccuper de leur sort. Certains d'entre eux sont aux mains de Daesh ou d'Al Qaïda. Reportage de Jean-Pierre Martin et Thomas Kinet.

Des parents et grands-parents d'enfants d'origine belge détenus en Syrie ou en Irak ont fait appel à Child Focus pour demander au gouvernement de se préoccuper de leur sort. Certains d'entre eux sont aux mains de Daesh ou d'Al Qaïda. Reportage de Jean-Pierre Martin et Thomas Kinet.
Les images de propagande diffusées entre 2014 et 2017 par l’organisation terroriste « Etat islamique » ont effrayé l’opinion. Elles n’ont pas incité les gouvernements à rechercher et rapatrier tous ces enfants qui se trouvent aujourd’hui en Irak et Syrie.

Contrairement à Younes Abaaoud âgé aujourd’hui de 18 ans, la plupart de ces enfants ont moins de 10 ans et n’ont pas subi un lavage de cerveau.

"Le problème est que l’opinion publique a comme image en tête le petit Younes avec le Kalachnikov", affirme Heidi de Pauw, Directrice de Child Focus. "La majorité des enfants ne sont pas entraînés comme des machines de guerre, parce que ce sont des enfants, des combattants", explique-t-elle. "Même les mamans ont gardé leurs enfants tout prêts d’eux et ces enfants ne représentent aucun risque, je pense, pour la société", ajoute-t-elle.


"C’est l’obligation de notre gouvernement de faire revenir ces enfants"

Des parents et des grands-parents désespérés sont venus frapper à la porte de Child Focus. Sa directrice entend être un pont entre les familles et les services judiciaires. Elle en appelle à la responsabilité du gouvernement.

"Ce sont en premier lieu des enfants, des enfants belges. Alors oui, c’est l’obligation de notre gouvernement de faire revenir ces enfants en Belgique", déclare Heidi de Pauw.

Selon l’OCAM, l’organe chargé de la coordination et de l’analyse de la menace terroriste, 136 enfants belges ou d’origine belge sont en Irak et en Syrie.

La plupart ont fui avec leur maman après la chute de Mossoul et de Raqqa. Ils sont dans des camps, soit du gouvernement irakien, soit des kurdes de Syrie, deux partenaires de la coalition internationale. Mais il reste aussi des enfants souvent orphelins dans les griffes des djihadistes qui exigent des rançons pour les libérer.

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