Accueil Actu

Commission de la condition de la femme des Nations Unies - On assiste à une sorte d'"émergence régressiste" en termes de droit des femmes

(Belga) En Belgique, on assiste à une sorte d'"émergence régressiste" en termes de droit des femmes, a indiqué le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles a l'entame de la 63e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies qui s'est ouverte lundi matin à New York.

"Il existe un hiatus entre, d'un côté, la progression au niveau du droit des femmes, même s'il y a encore des points problématiques, et de l'autre, des discours extrêmement réactionnaires", a développé Rudy Demotte, déplorant cette différence entre "les droits qu'on arrive à acquérir et ce que l'on observe sur le terrain", soit un écart "entre la liberté proclamée et la liberté réelle". Le ministre-président a pointé le rôle à jouer des pouvoirs publics, ainsi que celui des organisations non gouvernementales. Toutefois, un maillon fondamental de la chaîne viendrait à manquer, selon le socialiste. Il imagine la mise en place d'un "endroit de référencement direct" pour faire part des constatations de manquements au droit des femmes et où ces données seraient analysées pour éventuellement élaborer une étude scientifique. "Il faut imaginer quelque chose de plus souple avant la réglementation", estime-t-il. M. Demotte a également rappelé les problèmes rencontrés dans l'Union européenne, particulièrement au sein des pays les plus conservateurs, soulignant l'importance de "corrections sur le terrain". Malgré le "côté formel" d'une telle réunion internationale, le ministre-président estime qu'une phrase ou un modèle mis en avant par un orateur "peut faire changer les choses". Les témoignages de deux jeunes, pakistanaise et soudanaise du Sud, énoncés en ouverture de session, "sortaient des discours officiels formatés. Cette jeune Pakistanaise, handicapée depuis l'âge de 11 ans à la suite d'un accident de voiture, est doublement stigmatisée du fait de son handicap et d'être une femme", a-t-il déploré. "C'est au moment où l'on s'y attend le moins, que l'on peut provoquer un effet papillon. J'ai envie de croire à ce changement au niveau planétaire", a-t-il conclu. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous