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Condamnation de l'État français pour les conditions "indignes" des camps de harkis

(Belga) La plus haute juridiction administrative française a pour la première fois condamné l'État à indemniser un fils de harki pour les conditions de vie "indignes" réservées aux supplétifs de l'armée française en Algérie à leur arrivée en France, selon une décision transmise mercredi.

"La responsabilité pour faute de l'État doit être engagée à raison des conditions de vie indignes réservées à l'intéressé" dans ces camps, dits de transit et de reclassement, dans les années 60 et 70, a indiqué le Conseil d'État, condamnant l'État à verser 15.000 euros au plaignant "en réparation des préjudices matériels et moraux". C'est la première fois que le Conseil d'État, saisi d'une demande de réparation liée à l'accueil des harkis en France, reconnaît l'Etat responsable et le condamne à verser une indemnisation, a-t-on indiqué au sein de la juridiction. Le requérant était né au camp "Joffre" de transit et de reclassement des anciens supplétifs de l'armée française en Algérie, situé à Rivesaltes, dans le sud-ouest de la France, avant d'être transféré en 1964 au camp de Bias, à quelque 350 kilomètres de Rivesaltes, où il a vécu jusqu'en 1975. Dans ces camps, les conditions de vie ont entraîné chez le plaignant "des séquelles qui ont "exigé un accompagnement médico-psycho-social" et "ont aussi fait obstacle à son apprentissage du français", précise le Conseil d'État. (Belga)

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