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Disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi - Des sénateurs inquiets de "conflits d'intérêts" entre Trump et les Saoudiens

(Belga) Des sénateurs américains ont demandé mercredi au président Donald Trump de rendre public ses éventuels liens financiers avec l'Arabie saoudite, s'inquiétant de "conflits d'intérêts" en pleine affaire Jamal Khashoggi, qui aurait été assassiné à Istanbul par des tueurs envoyés par Ryad.

La lettre ouverte, signée par onze parlementaires démocrates, demande que le président et ses deux fils Donald Jr et Eric fournissent "tous les documents liés à des investissements, des paiements, ou tout autre transfert financier depuis le royaume d'Arabie saoudite, y compris de la part de membres de la famille royale et d'autres citoyens saoudiens à la Trump Organization ces dix dernières années". Après son installation à la Maison Blanche en janvier 2017, le magnat de l'immobilier a confié à ses fils la gestion de son groupe économique mais a conservé toutes ses parts dans la Trump Organization. Le président américain a assuré mardi sur Twitter qu'il n'avait "aucun intérêt financier en Arable saoudite (...) Suggérer que j'en ai, est une FAKE NEWS de plus". Les sénateurs demandent également des réponses sur d'éventuelles discussions sur des investissements ou des contrats passés avec le royaume wahhabite ou des investisseurs saoudiens depuis le 16 juin 2015, quand M. Trump s'était déclaré candidat à la présidentielle. L'Arabie saoudite est le principal allié des Etats-Unis au Moyen-Orient. Ils l'interrogent aussi sur d'éventuels cadeaux ou objets de valeur offerts par des citoyens saoudiens depuis son élection en novembre 2016, évoquant des "conflits d'intérêts potentiels" entre M. Trump, son organisation et l'Arabie saoudite. Donald Trump a menacé le royaume du Golfe d'un "châtiment sévère" si sa responsabilité était avérée dans la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, porté disparu après être entré le 2 octobre au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Mais il a ensuite adopté une approche plus conciliante, évoquant la présomption d'innocence pour le prince héritier Mohammed ben Salmane, soupçonné malgré ses dénégations d'être l'instigateur de l'assassinat. (Belga)

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