Accueil Actu

Etudiante disparue à Strasbourg: marche solidaire en soutien à la famille

Environ 700 personnes ont marché samedi soir dans la banlieue de Strasbourg pour soutenir la famille de Sophie Le Tan, trois semaines après la disparition de cette étudiante de 20 ans pour laquelle un homme est mis en examen, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le cortège a défilé silencieusement dans une rue de Schiltigheim où la jeune femme s'était rendue pour visiter un appartement le 7 septembre, jour de sa disparition. De nombreux participants portaient des T-shirts blanc "On lâche rien" et brandissaient des photos de l'étudiante ou des roses blanches.

"Tous ces gens pour Sophie, pour soutenir et aider la famille, c'est magnifique, ça donne beaucoup d'espoir", a déclaré Laurent Te, cousin de Sophie Le tan, ajoutant que les battues citoyennes pour la retrouver "continueraient tant qu'il y a de l'espoir".

Très émue, la famille de Sophie Le Tan, étudiante en économie à l'université de Strasbourg, était présente mais n'a pas fait de commentaires. A l'issue de la marche, elle s'est recueillie devant l'immeuble de Jean-Marc Reiser, suspect numéro 1 dans cette affaire, et a allumé des bougies et de l'encens devant un autel improvisé dédié à la disparue.

"Je pense beaucoup à Sophie, à ses parents. Qu'ils ne perdent pas espoir", a dit Michèle, 71 ans, habitante de la commune.

"On est là pour montrer notre soutien. Une jeune fille de 20 ans qui se fait enlever le jour de son anniversaire, c'est abominable", a déclaré Michel Sordi, maire de Cernay (Haut-Rhin) où habite la famille de Sophie Le Tan.

Un homme de 58 ans, Jean-Marc Reiser, a été mis en examen dix jours après la disparition de la jeune femme pour assassinat, enlèvement et séquestration. Un ADN correspondant à celui de Sophie Le Tan a été décelé dans des traces de sang retrouvées dans son logement.

Le suspect, déjà condamné notamment pour des viols, est resté muet lors de ses auditions.

Samedi, des battues citoyennes dans les forêts d'Ingwiller, Niederbronn-les-bains (Bas-Rhin) et à Meisenthal (Moselle), où Jean-Marc Reiser a vécu, ont réuni plusieurs dizaines de personnes.

"La famille est très touchée par ces nombreuses mobilisations citoyennes", a dit à l'AFP leur avocat, Me Gérard Welzer. "Elle est anéantie et souhaite désormais avoir accès au dossier", a-t-il dit, précisant que la famille se constituerait partie civile lundi prochain.

À lire aussi

Sélectionné pour vous