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Détériorée par le changement climatique, la Grande barrière de corail est en danger

L'Australie a dévoilé vendredi un programme de 700 millions de dollars pour protéger la Grande barrière de corail, fortement détériorée par le changement climatique, dans l'espoir d'éviter que cet écosystème unique ne soit retiré de la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

La Grande barrière de corail pourrait être retirée de la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Pour éviter cela, le Premier ministre Scott Morrison a annoncé un plan d'un milliard de dollars australiens (700 millions USD) sur neuf ans, quelques mois après avoir évité de justesse que le plus vaste ensemble corallien au monde ne soit inscrit sur la liste des sites en péril par l'Unesco.

"Nous soutenons la santé du récif et l'avenir économique des opérateurs touristiques, des prestataires hôteliers et des communautés du Queensland qui sont au coeur de l'économie du récif", a déclaré M. Morrison.

Cette décision intervient avant les élections législatives de mai, au cours desquelles Scott Morrison devra remporter les sièges clés du Queensland situés près du récif pour rester au pouvoir. 

En danger depuis longtemps

En 2015, déjà lorsque l'ONU avait menacé de rétrograder le statut de la Grande barrière, inscrite au patrimoine mondial depuis 1981, l'Australie avait lancé d'un plan d'investissement de plusieurs milliards de dollars pour lutter contre la détérioration du récif. Mais depuis, l'ensemble a durement souffert après trois épisodes très graves de blanchissement des coraux.

Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l'eau, une conséquence du réchauffement climatique, qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur vive. 

Selon une étude récente, le blanchissement a touché 98% de la Grande barrière de corail australienne depuis 1998, épargnant seulement une infirme partie du récif.

Le gouvernement conservateur australien a jusqu'ici refusé d'établir un objectif de réduction des émissions à court terme et s'est engagé à rester l'un des plus grands exportateurs mondiaux de gaz et de charbon.

Les Australiens sont pourtant majoritairement favorables à des actions visant à limiter le changement climatique, après avoir subi une série de catastrophes aggravées par le réchauffement, des feux de brousse aux sécheresses et aux inondations.

Selon un sondage réalisé en 2021 par l'Institut Lowy de Sydney, 60% des Australiens estiment que "le réchauffement climatique est un problème grave et urgent".

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