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Grève chez les pompiers à partir de mercredi: service continu mais réduit, selon les syndicats

Les pompiers continueront à intervenir mais parfois en service réduit à partir de mercredi en raison d'un appel syndical à la grève jusqu'au 31 août pour réclamer plus de moyens face à la hausse du nombre d'interventions, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

"Nous voulons exprimer le ras-le-bol des pompiers face à un État qui n'assure plus un certains nombre de missions, et les laisse souvent démunis sur le terrain face à l'augmentation de la détresse humaine et des agressions contre eux", a déclaré à l'AFP André Goretti président du FA/SPP-PATS, premier syndicat de pompiers professionnels.

"Le service public de secours est malade. On veut alerter les Français", a-t-il ajouté.

Cette grève n'empêchera pas les pompiers de continuer à intervenir sur tout le territoire car ils ont une obligation de service minimum, et des personnels seront réquisitionnés pour assurer le service, a précisé à l'AFP une porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF).

"La population peut être rassurée, la distribution des secours continuera à être assurée 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24", a-ton ajouté à la FNSPF, sans plus de précisions sur l'ampleur attendue du suivi de la grève.

"Les interventions continueront mais avec un service minimum" et des équipes réduites, a de son côté précisé M. Goretti.

L'appel a été lancé par sept des neuf syndicats de pompiers professionnels, qui représentent 85% des 40.000 pompiers professionnels, une forte minorité chez les quelque 247.000 sapeurs-pompiers (militaires, professionnels, volontaires) de France.

Ils réclament notamment à l'État une revalorisation des salaires et des effectifs pour mieux faire face à la hausse continue du nombre des interventions sur le terrain, "de l'ordre de 3% par an", selon M. Goretti.

Selon M. Goretti, les pompiers partent de plus en plus fréquemment en intervention "en nombre trop limité, qui ne leur permet pas d'assurer correctement leurs missions de secours".

"Nous devons assurer de plus en plus de missions de secours à la place de la police ou du Samu. Résultat, "certaines casernes sont en carence et ce sont d'autres, plus éloignées, qui doivent faire 10 à 15 km pour porter secours aux gens. Or on sait qu'en cas d'urgence, pour les arrêts cardiaques par exemple, sauver une vie peut-être une question de minutes", a-t-il expliqué.

Les sept syndicats mobilisés ont adressé un courrier mercredi dernier au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, dans lequel ils dénoncent "un déni de dialogue social" et "les politiques et projets néfastes du gouvernement".

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