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Homme battu à mort à Pau: garde à vue prolongée pour deux mineurs

La garde à vue de deux des trois mineurs interpellés dans l'enquête sur le meurtre à Pau d'un trentenaire d'origine burkinabè, tabassé à mort dans un parc public par une bande d'adolescents vendredi, a été prolongée, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Pau.

"Un des trois gardés à vue a été libéré ce matin, l'enquête se poursuit pour les deux autres personnes", a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Pau, Cécile Gensac, sans plus de précision sur ce mineur remis en liberté.

Trois jours après les faits, les policiers avaient arrêté, tôt lundi matin, trois mineurs vivant dans le quartier, pour deux d'entre eux d'origine tchétchène.

"Je livrerai d'autres éléments lors de la conférence de presse mercredi à 11h00 au TGI de Pau", a-t-elle dit.

La victime, originaire du Burkina Faso et de nationalité française, était connue de services de police en région parisienne mais n'avait pas fait parler d'elle depuis début 2018. "Je ne peux pas encore indiquer la teneur des condamnations, je n'ai pas reçu toutes les précisions à ce sujet", a expliqué Mme Gensac, tout en soulignant "qu'aucun lien n'est établi entre le passé de la victime et les faits survenus" vendredi soir sur une esplanade d'un quartier populaire de Pau.

Selon le père de la victime, interrogé par France 3 Aquitaine, le trentenaire, placé sous contrôle judiciaire, était arrivé il y a deux mois dans la ville, où il travaillait dans un cinéma.

Plusieurs témoins, entendus par la police judiciaire, ont indiqué que l'agression mortelle a eu lieu vendredi vers 19h00, en présence notamment de familles venues pique-niquer. Une altercation entre la victime et un mineur âgé de 16 ans serait à l’origine du lynchage, selon Sud-Ouest. Des jeunes du quartier seraient venus à la rescousse de leur ami et c'est à ce moment là que la rixe, "d'une extrême violence", aurait éclaté.

Un des jeunes se serait notamment acharné sur la victime lorsqu'elle était à terre, selon des témoignages cités par le journal.

L'autopsie de la victime doit être pratiquée à l'institut médico-légal de Toulouse.

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