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Japon: 1er feu vert pour l'export vers la Corée du Sud de produits sous restrictions

Le gouvernement japonais a annoncé jeudi avoir donné à au moins une entreprise nippone l'autorisation de livrer en Corée du Sud un ou plusieurs des composés chimiques soumis depuis peu à des restrictions d'exportation vers ce pays.

Le Japon a décidé début juillet de durcir les procédures pour exporter à des firmes sud-coréeennes trois composés chimiques nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs et d'écrans.

Les fabricants japonais sont désormais tenus de faire une demande spécifique pour fournir ces produits à leurs clients sud-coréens.

Plusieurs entreprises ont rapidement déposé des demandes, aboutissant ce jeudi à une ou plusieurs autorisations, dans des délais finalement plus courts que prévu (un mois au lieu de 90 jours).

"Nous avons approuvé après avoir confirmé qu'il s'agissait de transactions qui ne présentaient pas de problème du point de vue de la sécurité nationale", a affirmé le ministre japonais du Commerce et de l'Industrie, Hiroshige Seko, lors d'un point de presse.

"Nous ne faisons généralement pas état publiquement de cas individuels, mais exceptionnellement je le fais car le gouvernement sud-coréen a émis des critiques infondées qualifiant notre démarche d'embargo sur les exportations", a justifié M. Seko, sans toutefois préciser le nombre d'autorisations données et pour quels produits.

L'annonce de ces autorisations ne signifie cependant pas un allègement du dispositif, perçu par Séoul comme une sanction alors que les deux pays se querellent depuis des décennies autour de plusieurs différends hérités de la période où le Japon occupait la Corée (1910-1945).

Au-delà des procédures durcies pour trois composés chimiques depuis le 4 juillet, le Japon a décidé de dégrader à compter du 28 août le statut de la Corée du Sud pour les exportations de centaines d'autres technologies et produits japonais.

Précédemment classée en catégorie des Etats A (exemptés de procédures d'autorisation pour acheter des produits sensibles de fabricants japonais), la Corée du Sud est passée à celle des Etats B (autorisation spéciale obligatoire).

Le Japon considère ainsi que son voisin n'est pas fiable et qu'il faut s'assurer avant d'exporter qu'il ne va pas utiliser à des fins détournées (militaires notamment) les matériaux et équipements venant du Japon.

Séoul a riposté avec une décision similaire, rayant également à compter du 28 août le Japon des Etats bénéficiant d'un traitement de faveur pour les exportations.

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