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Jeux d'argent en Chine: un pas vers un assouplissement?

La Chine va encourager l'organisation de courses de chevaux et le développement de loteries sportives sur l'île tropicale de Hainan, un pas vers une libéralisation potentielle des jeux d'argent, quasi-interdits dans le pays.

La province insulaire de Hainan est située tout au sud de la Chine, à environ 240 km à l'est des côtes du Vietnam. Pékin veut faire de cette île en retard économique une destination touristique internationale.

La Chine y soutiendra le développement de courses hippiques, de loteries sportives ou encore d'activités balnéaires et nautiques, selon un plan de réforme du gouvernement, annoncé samedi par l'agence Chine nouvelle.

Les jeux d'argent, tout comme les casinos, sont strictement interdits en Chine continentale. Et le gouvernement a durci sa répression ces dernières années, sur fond de campagne anticorruption.

Le pays compte cependant des loteries publiques à but non lucratif qui visent à développer le sport, ou à améliorer les conditions de vie des personnes handicapées, des seniors et des orphelins.

Le développement potentiel d'une industrie du jeu à Hainan pourrait en faire un rival pour Macao, territoire chinois où les jeux d'argent sont autorisés. Ex-colonie portugaise rendue à la Chine en 1999 mais doté d'une large autonomie, Macao s'est imposé comme la capitale mondiale des casinos, loin devant Las Vegas en termes de chiffre d'affaires.

Le projet annoncé samedi prévoit également une plus grande ouverture de Hainan aux investissements étrangers dans certains secteurs: santé, éducation, sport, internet, culture ou encore finance.

Tous ces assouplissements s'inscrivent dans le cadre d'un plan pour attirer davantage de visiteurs sur l'île. Car malgré ses plages de sable, ses cocotiers et ses infrastructures touristiques, Hainan n'a attiré qu'un million de visiteurs étrangers en 2016. C'est sept fois moins que l'île thaïlandaise de Phuket, selon l'agence Bloomberg.

Chine nouvelle a par ailleurs annoncé la semaine dernière que Pékin prévoyait d'ouvrir une zone de libre-échange à Hainan, comme il en existe déjà une dizaine en Chine depuis 2013. En théorie, une telle aire permet l'importation, la transformation et l'exportation des biens sans imposition de droits de douane.

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