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JO-2018 et dopage: les flacons "impossibles" à trafiquer

Les flacons destinés à recueillir les prélèvements antidopage lors des JO-2018 de Pyeongchang (9-25 février) sont "impossibles" à trafiquer, a assuré mercredi l'entreprise suisse Berlinger, qui en fournit plus de 4000.

"Pour nous, la sécurité de ces produits est garantie, a clamé la PDG Andrea Berlinger Schwyter lors d'une visite de son usine. Ils sont équipés d'un système de fermeture de haute technologie que nous avons développé. Quand vous le fermez, vous ne pouvez plus l'ouvrir sans laisser de traces de manipulations."

Cette visite intervient alors que le fabricant a dû revenir à la production des kits antidopage utilisés aux JO-2016 de Rio, une enquête ayant démontré que la nouvelle génération de flacons, qui devait être utilisée en Corée du Sud, n'était pas complètement fiable.

"Il a été confirmé qu'un certain nombre de flacons de sécurité de nouvelle génération BEREG-KIT Geneva étaient susceptibles d'être ouverts manuellement sans laisser de trace, qu'ils aient été congelés ou pas", a reconnu l'Agence mondiale antidopage (AMA) le 1er février.

Berlinger, habituel partenaire des institutions sportives, a affirmé de son côté qu'il s'agissait d'un "petit" nombre de cas de flacons "toujours ouverts ou pas complètement fermés".

L'AMA avait annoncé le 28 janvier avoir été informée neuf jours plus tôt par le laboratoire de Cologne du fait que "les flacons pouvaient être ouverts manuellement après congélation".

"D'autres labos ont signalé le problème ces dernières semaines, notamment celui de Gand", avait indiqué à l'AFP une source au sein de l'antidopage. "Congelés ou pas, les flacons pouvaient se rouvrir s'ils n'étaient pas bien fermés."

L'AMA avait donc recommandé l'utilisation de l'ancien modèle, dont jusqu'à présent personne ne s'est plaint et dont le système de fermeture a été amélioré.

La possibilité de desceller les flacons sans laisser de trace à l'oeil nu pour en substituer le contenu a été l'artifice de base utilisé par les Russes pour tricher lors des précédents JO d'hiver de Sotchi, selon le rapport McLaren.

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