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JO-2018: l'AMA "recommande" l'utilisation des anciens flacons

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a confirmé mercredi l'existence d'un problème de fiabilité avec les nouveaux flacons et recommandé l'utilisation de l'ancien modèle lors des jeux Olympiques de Pyeongchang (9-25 février).

"Il a été confirmé qu'un certain nombre de flacons de sécurité de nouvelle génération BEREG-KIT Geneva étaient susceptibles d'être ouverts manuellement sans laisser de trace, qu'ils aient été congelés ou pas", reconnaît l'AMA dans un communiqué.

"Pour cette raison, l'AMA a réussi à localiser suffisamment de kits de l'ancien modèle (de flacons) pour couvrir la totalité du programme de contrôle de Pyeongchang", poursuit le communiqué.

"Nous recommandons clairement au CIO d'utiliser le précédent modèle qui est toujours utilisé par des instances de contrôle dans le monde", précise le directeur général de l'AMA Olivier Niggli.

"Il faut voir ça comme une mesure de précaution qui garantit l'intégrité du processus de contrôle durant les Jeux", ajoute-t-il.

"Nous avons été en contact avec le comité d'organisation des jeux de Pyeongchang et l'Unité sport sans dopage (DFSU) qui mèneront le programme antidopage. Nous comprenons qu'ils suivront les recommandations de l'AMA", a déclaré un porte-parole du Comité international olympique.

A l'approche des JO d'hiver, le CIO s'était dit mardi "très attentif" à la question de la fiabilité des nouveaux flacons utilisés pour les contrôles antidopage, plusieurs laboratoires antidopage ayant découvert que des flacons de nouvelle génération utilisés pour les contrôles pouvaient être ouverts.

Le fabricant suisse Berlinger a affirmé qu'il s'agissait d'un "petit" nombre de cas de flacons "toujours ouverts ou pas complètement fermés".

Les nouveaux flacons étaient entrés en service à la suite du scandale de dopage des JO-2014 de Sotchi (Russie).

Olivier Niggli a affirmé que Berlinger était d'accord pour reprendre la production de l'ancien flacon, utilisé notamment pour les Jeux de Rio-2016.

Dans un rapport établissant un dopage institutionnalisé dans le sport russe entre 2011 et 2015, le juriste canadien Richard McLaren a mis en évidence que durant les JO-2014 à Sotchi, les autorités russes avaient mis au point un dispositif pour desceller des flacons sans laisser de traces à l'oeil nu.

Cela leur permettait de substituer aux échantillons prélevés sur des sportifs russes dopés des échantillons "propres". A la suite de cette vaste manipulation, le CIO a retiré 13 des 33 médailles remportées par la Russie à Sotchi.

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