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La fille d’Éric, un Belge qui vit aux Etats-Unis, était dans l'école en Floride quand Nikolas Cruz a ouvert le feu: "Elle m’appelait en me disant : ‘papa, je t’aime'"

Éric Rozenberg est belge, avec ses femmes et ses trois filles, ils ont déménagé aux Etats-Unis il y a quelques années. La semaine dernière, sa fille aînée, âgée de 15 ans et scolarisée, la Marjory Stoneman Douglas High School de Parkland, se trouvait à l’école quand Nikolas Cruz a ouvert le feu, faisant 17 morts. "Elle a réagi de manière exceptionnelle. Ils ont entendu l’alarme incendie, parce que ce fou qui était à l’école avant connaissait toutes les procédures a lancé l’alarme incendie pour faire sortir les gens, et elle a eu la chance de ne pas être confrontée à lui directement, donc elle était dehors. Ses amis lui ont dit qu’il s’agissait encore d’une alarme incendie et elle, elle a dit : ‘Non non non, on y va, on bouge, on bouge’ et donc elle a amené certains de ses amis plus loin et en même temps elle m’appelait en me disant : ‘papa, je t’aime, je ne sais pas ce qui se passe, on est en train d’évacuer, surtout ne vient pas maintenant’. Trois minutes après j’y étais évidemment (…) Maintenant elle a un soutien psychologique et les amis entre eux qui s’aident beaucoup", a-t-il expliqué à notre journaliste Jean-Pierre Martin.


Une incroyable solidarité

Le soir-même de la fusillade, Éric et sa femme ont tout mis en place pour que leurs filles, même celles qui ne vont pas dans l’école où s’est produite la fusillade, soient aidées psychologiquement. "On a fait en sorte que nos trois filles, qui vont dans trois écoles différentes, puissent avoir un soutien psychologique immédiatement, le soir-même. C’est absolument exceptionnel, je n’avais jamais vu ça de ma vie, le soir-même, les églises, les synagogues, les musées, les endroits publics, sur les réseaux sociaux, on vous annonçait qu’il y avait des psychologues disponibles volontairement pour vous aider, pour vous parler. Une telle solidarité dans la communauté là-bas, c’est exceptionnel", a-t-il raconté. Il a également expliqué que depuis la fusillade, les habitants se relayaient pour apporter à manger et leur soutien aux familles dont un enfant ou un proche a été blessé ou tué.

"Nous, on a amené nos enfants en dehors d’Europe pour qu’ils soient plus safe et ils sont plus safe ici aux Etats-Unis, spécialement en tant que juifs, ils sont beaucoup plus safe aux Etats-Unis, mais il n’y a pas d’endroit 100% safe dans le monde", a-t-il ajouté.

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