Accueil Actu

La Turquie déploie un premier drone armé à Chypre-nord

Un drone armé turc à atterri lundi à Chypre-nord où il sera stationné, sur fond de fortes tensions entre la Turquie et d'autres pays riverains de la Méditerranée orientale concernant l'exploitation d'hydrocarbures.

Le drone, de type Bayraktar TB2 s'est posé sur l'aéroport de Gecitakle dans la région de Famagouste, dans l'est de l'île divisée, selon une correspondante de l'AFP sur place.

Il s'agit du premier drone turc à atterrir sur cet aéroport après que les autorités chypriotes turques, parrainées par Ankara dont les troupes occupent le nord de l'île, ont donné leur accord au déploiement de ce type d'aéronefs.

Ce déploiement survient dans un contexte de vives tensions dans la région concernant l'exploitation des hydrocarbures après la signature fin novembre d'un accord de délimitation maritime controversée entre la Turquie et la Libye.

Cet accord a été condamné par plusieurs pays, dont la Grèce et Chypre, car il permet à Ankara de revendiquer des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale.

Après la signature de cet accord, le gouvernement turc a en effet prévenu qu'il empêcherait toute exploration d'hydrocarbures sans son autorisation dans ces zones.

Les gisements d'hydrocarbures découverts ces dernières années en Méditerranée orientale aiguisent l'appétit des pays riverains, de la Grèce à l'Egypte, en passant par Chypre et Israël, autant de pays qui ont des relations difficiles avec Ankara.

L'accord maritime turco-libyen est vu comme la riposte de la Turquie à la création en janvier d'un forum de la Méditerranée orientale sur le gaz, dont Ankara a été exclu, lors d'une réunion au Caire de représentants de Chypre, de la Grèce, d'Israël, de l'Egypte, de l'Italie, de la Jordanie et des territoires palestiniens.

Menacée de sanctions par l'Union européenne pour ses forages illégaux réalisés au large de Chypre, dont elle occupe la partie nord depuis 1974, la Turquie entend s'appuyer sur son accord avec la Libye pour mettre fin à son isolement en Méditerranée orientale et faire valoir des droits sur l'exploitation des hydrocarbures.

À lire aussi

Sélectionné pour vous