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Marathon: Kipchoge savoure "le meilleur moment" de sa vie

Pour Eliud Kipchoge, finir un marathon, soit 42,195 km, en 1 h 59 min et 40 sec a été "le meilleur moment de [sa] vie", samedi à Vienne lors d'un événement non officiel.

Après avoir "écrit l'histoire" en devenant le premier homme à descendre sous les deux heures, le Kenyan revient sur cet exploit qui a permis selon lui de "réunir des gens du monde entier" et qu'il compare au fait d'avoir marché sur la Lune.

Q: Quel a été votre sentiment en voyant tout ce public sur le bord de la route ?

R: "Dès les premiers kilomètres, je me suis senti très à l'aise. Je m'entraîne pour ça depuis quatre mois et demi et, surtout, je me suis mis dans ma tête et dans mon cœur que j'allais courir un marathon en moins de deux heures, écrire l'histoire et transmettre le message positif au monde entier que l'être humain n'a pas de limites."

Q: Au moment des derniers hectomètres, vous aviez votre sourire si caractéristique. Que ressentiez-vous alors?

R: "C'était le meilleur moment de ma vie... Le moment d'écrire l'histoire. La pression était très forte sur mes épaules. Surtout hier en fait. J'ai reçu beaucoup d'appels du président du Kenya et de partout dans le monde. Quand vous recevez ce genre de coups de fil, c'est beaucoup de pression."

Q: Comment vous sentez-vous en sachant ce que cela signifie pour votre continent ?

R: "Je suis l'homme le plus heureux aujourd'hui, de savoir que le message qu'aucun humain n'est limité est maintenant dans l'esprit de tous. Que si vous croyez en quelque chose et que vous le mettez dans votre esprit, dans votre cœur, dans votre bouche, alors ça peut se réaliser."

Q: Des millions de Kenyans ont regardé votre exploit, quel message avez-vous pour eux ?

R: "Je suis heureux d'avoir fait cet exploit, d'avoir réuni non seulement des Kenyans mais des gens du monde entier devant leur télévision, leur YouTube, leurs pages Facebook ou Twitter, ou tout simplement ici (à Vienne, ndlr) pour en être témoin. Le sport permet d'unifier les gens et d'envoyer un message positif au monde entier."

Q: Avez-vous douté de vous à un moment ?

R: "Pas du tout. J'étais très calme et j'essayais de garder la cadence. Ne pas perdre mes nerfs, suivre les instructions et suivre ce que faisaient les lièvres (41 athlètes se relayant pour lui donner le rythme et le protéger du vent, ndlr). Bien sûr beaucoup de choses se passaient dans ma tête, mais j'étais à 90% calme."

Q: Quelle différence avez-vous notée avec la tentative échouée de 25 secondes en 2017 à Monza en Italie ?

R: "La différence, c'est l'expérience. Monza a été un bon test et aujourd'hui je concrétise mon vrai potentiel."

Q: Faites-vous partie désormais du cercle des grands hommes ?

R: "Je croix aux défis. Je crois que si vous grimper à une branche, vous allez vouloir grimper à la suivante. Je suis heureux d'être +le grand coureur sous les deux heures+, mais je ne sais pas si je suis le plus grand."

Q: Vous avez comparé votre exploit au fait d'avoir marché sur la Lune. Peut-on donc vous rapprocher de Neil Armstrong ?

R: "Je pense qu'ensemble, nous sommes allés sur la Lune."

Q: Comment s'est déroulée votre préparation ce matin ?

R: "Je me suis endormi à neuf heures hier et j'ai eu bon sommeil jusqu'à environ trois heures... Je n'ai plus dormi après. Je me suis levé un peu avant cinq heures, et je pense que le pire moment de ma vie a été entre cinq heures et 8h15: j'ai mangé de l'avoine au petit-déjeuner."

Propos recueillis en conférence de presse

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