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Meurtre d'une lycéenne sur l'île d'Oléron: le procès s'ouvre à huis clos

Le procès d'un homme, soupçonné du meurtre sur l'île d'Oléron d'une de ses camarades de classe de 15 ans parce qu'elle "repoussait ses avances", s'est ouvert lundi à huis clos à Saintes (Charente-Maritime), l'accusé étant mineur au moment des faits.

Le jeune homme est accusé d'avoir tué Alexia Silva Costa aperçue vivante pour la dernière fois le 1er février 2016 et dont le corps avait été retrouvé le 10 mars dans un trou d'eau, soigneusement dissimulé sous des végétaux.

La mère de la victime avait en vain, demandé un procès public.

L'audience a débuté à huis clos après la sélection des jurés, quatre femmes, deux hommes et leurs deux suppléantes.

Cheveux bruns et courts, le jeune homme est apparu dans le box des accusés avec des cernes très sombres. Né en 1999 à Niort, il se tenait vouté sur sa chaise, posait régulièrement sa main droite sur la bouche ou levait les yeux au ciel pendant plusieurs secondes.

Le jeune homme, alors âgé de 16 ans, avait été interpellé par les gendarmes le 27 avril 2016 à Saint-Trojan-les-Bains, à proximité du Centre expérimental pédagogique maritime (Cepmo) où il suivait des cours et où l'adolescente était également scolarisée, en classe de seconde.

Placé en garde à vue, il avait rapidement reconnu être l'auteur du meurtre.

Le garçon, sans antécédents judiciaires ou psychiatriques mais avec une "forte addiction au cannabis", se trouvait avec Alexia dans un bois, non loin de l'établissement scolaire, à l'écart des autres élèves.

Il avait déclaré avoir été "pris d'un accès de violence" lorsque l'adolescente avait "repoussé ses avances", avait-il dit après son arrestation, lui assénant plusieurs coups de poing et de nombreux coups de couteaux.

En 2017, 130 femmes sont mortes en France sous les coups de leur compagnon, leur petit ami ou leur ex-conjoint, selon les données du ministère de l'Intérieur, soit une tous les trois jours. Depuis le début de l'année, 30 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon, avait déclaré début mars la secrétaire d'Etat à l'égalité hommes-femmes Marlène Schiappa.

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