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Meurtre de Sophie Toscan du Plantier: le renvoi aux assises de Ian Bailey validé

Vingt-deux ans après la mort de Sophie Toscan du Plantier en Irlande, la Cour de cassation a validé mercredi le renvoi aux assises du meurtrier présumé, le Britannique Ian Bailey, que Dublin a jusqu'ici refusé d'extrader, a appris jeudi l'AFP de source proche du dossier.

Le journaliste de 60 ans, qui a toujours contesté être l'auteur du crime, avait été renvoyé le 27 juillet 2016 devant la cour d'assises de Paris pour le meurtre de l'épouse du producteur de cinéma et ancien patron de Gaumont Daniel Toscan du Plantier, décédé en 2003.

Il a toujours nié être l'auteur du crime et avait contesté ce renvoi devant la cour d'appel, qui l'avait confirmé le 1er février, puis devant la Cour de cassation.

Mercredi, la plus haute juridiction judiciaire a rejeté ce pourvoi. Ses motivations n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

Cette décision entérine la tenue d'un procès criminel à Paris.

"Bien qu'aucune preuve matérielle ne puisse être avancée (...), le faisceau d'indices entourant Ian Bailey constitue des charges suffisantes", avait estimé le parquet général de la cour d'appel dans ses réquisitions de mai 2017.

Le futur procès pourrait toutefois se tenir en l'absence de l'accusé: jusqu'ici la justice irlandaise a refusé d'exécuter les deux mandats d'arrêt délivrés par les autorités françaises à l'encontre de M. Bailey en 2010 et 2016, invoquant l'absence de réciprocité entre les deux pays en matière d'extradition.

Sophie Toscan du Plantier avait été retrouvée morte au matin du 23 décembre 1996 en contrebas de sa maison isolée de Schull, un village de la côte sud-ouest de l'Irlande où elle était venue passer quelques jours avant Noël. La jeune femme de 39 ans avait été frappée à la tête à coups de parpaing.

Ian Bailey, journaliste pigiste résidant à quelques kilomètres de là, avait rapidement fait figure de suspect. Interpellé à plusieurs reprises par la police irlandaise, il n'a toutefois jamais été inculpé dans ce pays.

Dans le pourvoi qu'il avait formé, Ian Bailey contestait notamment la capacité de la justice française à le poursuivre et à le juger alors qu'en Irlande, les magistrats avaient jugé les preuves insuffisantes pour justifier sa mise en accusation.

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