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Ouverture du procès du "gilet jaune" Éric Drouet à Paris

Le procès de la figure du mouvement des "gilets jaunes", Éric Drouet, jugé pour "organisation de manifestations sans déclaration préalable", s'est ouvert vendredi matin au tribunal correctionnel de Paris.

Le parquet a immédiatement demandé le renvoi mais le tribunal a décidé de retenir l'affaire.

Accompagné d'une autre figure du mouvement, Jérôme Rodrigues, et de son avocat Khéops Lara, Éric Drouet a été accueilli par une nuée de journalistes, il est entré en silence dans la salle d'audience, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le chauffeur routier de Seine-et-Marne doit être jugé pour l'"organisation sans déclaration préalable" de deux manifestations, le 22 décembre - l'acte 6 des "gilets jaunes" - et le 2 janvier. Il encourt six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende.

Ce père de famille de 33 ans a été arrêté le 2 janvier, près des Champs-Élysées. Le lendemain, à sa sortie de garde à vue, Éric Drouet dénonçait une interpellation "politique", qui montrait une volonté de "bâillonner" la contestation. Il s'est défendu d'avoir lancé un appel à manifester.

Éric Drouet doit être aussi jugé le 5 juin pour port d'arme prohibé, en l'espèce un bâton, lors de la manifestation du 22 décembre.

Son interpellation avait été vivement critiquée de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par le centre. Hervé Morin, le président des Centristes, a taxé le gouvernement d'"amateurisme" et l'a appelé à "sortir de l'arrogance et du mépris" vis-à-vis des "gilets jaunes".

Le gouvernement et la majorité ont eux défendu l'interpellation du routier au nom du respect de l'État de droit.

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