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Procès du FN: des élus justifient leur travail pendant les législatives de 2012

Ils étaient salariés d'un prestataire, mais la justice les soupçonne d'avoir travaillé en réalité pour le FN lors des législatives de 2012: deux élus ont tenté de démontrer vendredi au tribunal de Paris que leur mission au sein de la société Riwal n'était pas un avantage illégal pour le parti frontiste.

Aujourd'hui élus du Rassemblement national (RN), David Rachline et Nicolas Bay se sont présentés comme témoins au sixième jour du procès des kits de campagne du FN. Deux jours auparavant, la défense avait renoncé à faire entendre Steeve Briois, actuel maire RN de Hénin-Beaumont, qui était directeur de campagne du parti frontiste à l'époque.

Au cœur de cette affaire, la société Riwal de Frédéric Chatillon. Ce proche de Marine Le Pen est accusé d'avoir mis en place, lors de plusieurs campagnes électorales, un système frauduleux pour aider le FN et d'en avoir profité pour s'enrichir, lui et ses proches.

Dans l'un des volets du dossier, M. Chatillon est soupçonné d'avoir accordé des avantages indus au FN, notamment en salariant fictivement en CDD, en mai et juin 2012, David Rachline et Nicolas Bay, ce qui lui vaut d'être renvoyé pour abus de biens sociaux au préjudice de Riwal. Le FN et Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti, le sont pour recel de ce délit.

Des accusations que M. Chatillon a vivement contestées vendredi, affirmant que les deux hommes avaient "fourni un vrai travail" pour Riwal.

Devant le tribunal, David Rachline, actuel maire de Fréjus (Var), a expliqué s'être occupé de la conception et l'alimentation des sites internet des candidats aux législatives, prestation inclue dans le kit de campagne fourni par Riwal.

"Je faisais en sorte que chacun dispose bien de son site internet", a-t-il expliqué, soulignant que "les semaines étaient bien remplies".

L'eurodéputé Nicolas Bay, membre de la direction du Rassemblement national, a pour sa part indiqué avoir été, au sortir de la campagne présidentielle de 2012, "responsable de la propagande" au FN pour préparer notamment des axes de campagne et des slogans pour les législatives qui suivaient, puis avoir été salarié de Riwal pour faire un travail, cette fois uniquement "d'ordre technique", de relecture des textes des candidats.

"J'affirme avec beaucoup de clarté que c'était un vrai travail, absolument pas fictif", a-t-il assuré à la barre.

"Comme trésorier du FN et responsable du personnel à l'époque, j'ai tout ignoré de l'embauche et de la présence de Nicolas Bay et David Rachline par Riwal", a déclaré de son côté M. de Saint-Just.

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