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Professeur de la VUB condamné à la peine capitale en Iran: "Le professeur Djalali risque d'être exécuté à titre de représailles"

Il est à craindre que les autorités iraniennes gardent en otage et menacent d'exécution Ahmadreza Djalali, médecin irano-suédois professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), pour "obliger la Belgique et la Suède à leur remettre deux anciens responsables iraniens emprisonnés", dénonce jeudi Amnesty International Belgique. Selon l'ONG, les preuves s'accumulent en ce sens.

Ces hommes sont Asadollah Asadi, ancien diplomate iranien qui purge une peine de 20 ans de prison en Belgique pour son rôle dans un attentat à la bombe déjoué en France en 2018, et Hamid Nouri, ancien responsable pénitentiaire, jugé en Suède pour son rôle présumé dans les massacres des prisons de 1988 en Iran, précise Amnesty. D'après les recherches de l'ONG, depuis au moins fin 2020, la situation du professeur Djalali s'est muée en une prise d'otage au moment de l'ouverture du procès d'Asadollah Asadi en Belgique.

Ensuite, le 4 mai dernier, "quelques jours après que les autorités chargées des poursuites en Suède ont requis la réclusion à perpétuité contre Hamid Nouri", les médias d'État iraniens ont annoncé que l'exécution d'Ahmadreza Djalali aurait lieu le 21 mai. Ces éléments et plusieurs articles "prouvent de manière accablante qu'Ahmadreza Djalali risque de se voir appliquer la peine capitale à titre de représailles, ce que le pouvoir iranien semble aussi considérer comme nécessaire pour dissuader d'autres États étrangers d'arrêter et poursuivre des responsables iraniens", indique Amnesty international Belgique. 

D'autres éléments de preuve laissent entendre que les autorités iraniennes entendent échanger Ahmadreza Djalali contre Asadollah Asadi et/ou Hamid Nouri. 

Amnesty réclame une enquête "efficace, transparente et indépendante". Les responsables iraniens doivent en outre "renoncer à tout projet d'exécuter Ahmadreza Djalali, le libérer immédiatement et lui accorder des réparations pour les préjudices qu'il a subis".

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