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PSG: trop 'perso', le collectif parisien?

Edinson Cavani réclame de "travailler comme une équipe"... Une victoire face au rival marseillais dimanche permettrait au PSG de préparer plus sereinement la réception du Real Madrid le 6 mars, alors que l'aller a fait ressurgir les interrogations sur la vie de groupe.

. 'Très grande affaire'

L'Espagnol Yuri Berchiche bras dessus-bras dessous avec Dani Alves au bout de la nuit, Edinson Cavani en bras de chemise sur la piste de danse malgré son peu de goût pour les mondanités... La soirée d'anniversaire de Neymar début février semblait être un moment qui soude le collectif, à quelques jours du huitième de finale aller de Ligue des champions à Madrid.

La défaite du PSG sur la pelouse du Real (3-1) a toutefois vite remis en cause le climat harmonieux. En Espagne, la relation technique entre Neymar et Edinson Cavani est une nouvelle fois apparue balbutiante. A trois reprises au moins, le Brésilien n'a pas servi un avant-centre pourtant bien placé.

Dans un éditorial, le quotidien L'Equipe cible le lendemain comme la "très grande affaire" de la défaite "l'absence de relation technique d'une attaque à 500 M€", et Cavani publie sur Instagram un appel au collectif: "L'Union fait la force, et la force nous aidera à franchir les obstacles", écrit-il en quatre langues.

. 'Rester ensemble'

Union sacrée? Voire. Face à Strasbourg samedi (5-2), 'Edi' inscrit un doublé, sur des caviars de l'Argentin Javier Pastore, un proche, et de Neymar. Il remercie le premier dès le but inscrit, mais pas le second. Et après le match, confie au micro du diffuseur Canal Plus: "il faut continuer à travailler, rester ensemble et travailler comme une équipe".

"La seule manière de se redresser c'est de rester ensemble, ce n'est que comme ça qu'on peut gagner des choses importantes, assène-t-il encore. Les grandes équipes, dans les moments difficiles, il faut rester solidaires".

Observation de Patrick Colleter, qui portait le maillot du PSG lors de la "remontada" au Parc des Princes face au même Real Madrid (1-3, 4-1): "J'ai entendu Cavani après Strasbourg dire qu'il fallait que tout le monde soit ensemble. Il ne devrait même pas avoir à le faire, ça devrait être normal et logique".

Interrogé par le journal Le Parisien sur la capacité du PSG d'Unai Emery à imiter ses glorieux prédécesseurs, il a répondu: "Ils en sont capables, c'est certain. Pour cela, il va falloir qu'ils soient ensemble. C'est ça leur difficulté actuelle. On ne sent pas une équipe qui fait les efforts ensemble. C'est un peu chacun son tour."

. 'On est unis'

La confrontation entre Neymar et Edinson Cavani au sujet des penalties, en début de saison, avait déjà laissé entrevoir un vestiaire partagé entre plusieurs cercles de relations. A ce contexte pas forcément perturbant - "nous ne sommes pas tous amis, mais dans le football, la chose importante est sortir sur le terrain et donner 100 %", expliquait Cavani dès novembre - se sont ajoutés les choix tranchants de l'entraîneur Unai Emery lors du match à Madrid.

Il avait écarté pour la rencontre Thiago Motta, qui ne lui en tient apparemment pas rigueur - "On est unis. Le plus important, c'est de gagner et de soutenir l'entraîneur", a-t-il glissé samedi - et surtout laissé sur le banc deux de ses cadres, l'Argentin Angel Di Maria et le capitaine brésilien Thiago Silva.

Les compagnes de ces deux derniers ont tancé les choix de l'entraîneur sur les réseaux sociaux. Et si la star Neymar a dit à Madrid "ne pas vouloir commenter" le choix d'Emery de se priver de Silva, il s'est affiché depuis à plusieurs reprises à ses cotés, toujours sur les réseaux sociaux. Manière de soutenir son capitaine et compatriote.

Dimanche, l'émission Téléfoot assurait qu'un "pacte" avait été scellé au sein du vestiaire en vue du match retour. Et vendredi, Unai Emery a assuré être "tranquille sur le travail, sur le fait que les joueurs, le club soient ensemble dans le travail". "J'ai cette confiance que l'équipe est bien dans la tête pour les matches à venir".

Attention à ce qu'un faux pas face à Marseille dimanche en Ligue 1, ou mercredi en quart de finale de Coupe de France, ne vienne pas à nouveau perturber l'équilibre parisien.

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