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Retraites: des milliers de personnes dans les rues de Marseille

Des milliers de manifestants contre la réforme des retraites ont commencé à défiler depuis le Vieux Port de Marseille jeudi peu avant 11H00, au coeur d'une ville tournant au ralenti sous l'effet d'un mouvement social très suivi.

"Cette réforme ne fera que des perdants, et les enseignants seront les plus perdants parmi les perdants", assure Julien Marec, professeur, professeur d'histoire-géo au collège Vallon des Pins, dans les quartiers nord, en zone Rep+. "Selon nos simulations, un enseignant perdrait entre 300 à 800 euros par mois" en partant à 62 ans.

Dans son établissement, il y aurait 88% de grévistes parmi les enseignants: "Aucun CPE, aucun surveillant, il est au point mort".

Jean-Paul Boyer, 72 ans, est venu de La Ciotat, en bus, avec Le Centaure, une association de défense des victimes de l'amiante. De 1964 à 1986, il a travaillé aux chantiers navals de La Ciotat, et il a pris sa retraite en 2000, à 53 ans: "On avait droit à un de départ anticipé pour 3 ans avec l'amiante", explique-t-il.

Sur le front politique, toute la gauche était représentée sur le pavé. Le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, député de Marseille, a notamment accusé le président de la République de vouloir ramener les Français à un système de retraite "d'avant 1910" avant le départ du cortège.

"En fait, avec son truc à points, il y aura autant de régimes spéciaux que de générations", a accusé le député, anticipant un mouvement social qui devrait durer: "Clairement l'économie du pays va en prendre un coup, mais c'est lui qui a pris le risque", a-t-il déclaré à la presse.

Outre le patron de LFI, le leader des socialistes marseillais Benoît Payan, ou Sébastien Barles, candidat écologiste à la mairie de Marseille pour les municipales en mars, étaient aussi présents dans le cortège.

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