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Ryder Cup: Tiger Woods, l'heure du rappel a sonné

Pour couronner son incroyable résurrection, quoi de mieux pour l'ancien roi incontesté du golf que de finir la saison en participant à l'épreuve-reine, la Ryder Cup: à moins d'une improbable surprise, Tiger Woods devrait être sélectionné mardi par le capitaine américain, Jim Furyk.

Après six ans d'absence en Ryder Cup, Woods est prêt à défier l'Europe sur le parcours du Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines, près de Paris, du 28 au 30 septembre, et à aider les Etats-Unis à conserver le trophée conquis en 2016, ce qu'ils n'ont plus réussi depuis 25 ans.

S'il n'a pas décroché mi-août sa qualification automatique, dévolue aux huit meilleurs Américains au classement annuel mondial, Woods a collectionné les résultats suffisants pour être l'un des quatre choix du capitaine, dont trois seront dévoilés mardi sur les coups de 17h00 aux Etats-Unis (23h00 françaises), en attendant le dernier le 10 septembre.

Sans parler de son renom, de son palmarès et surtout de son "come-back" réussi, encore impensable en début d'année pour beaucoup.

A 42 ans, après quatre opérations du dos entre 2014 et 2017, après bien des doutes sur la suite à donner à sa carrière et des déconvenues personnelles, il est redevenu l'un des cadors du circuit mondial.

"C'est l'une de mes meilleures saisons quand on prend en compte que je ne savais pas ce que j'allais pouvoir faire, je n'en avais absolument aucune idée", a même estimé la semaine dernière le joueur de golf le plus connu de la planète.

Son palmarès est certes toujours bloqué à 79 titres depuis août 2013, dont 14 en Grand Chelem, le dernier en 2008 (US Open), une éternité, mais Woods est redevenu le "Tigre".

- Une victoire en 7 participations -

Il a ainsi terminé 2e du Championnat PGA en août, son meilleur résultat en Grand Chelem depuis 2009, il a électrisé les foules, comme seul lui est capable de le faire, lors du Valspar Championship (2e), du Arnold Palmer Invitational (5e) ou du British Open (6e).

Tombé au-delà de la 600e place au classement mondial en 2017, il est désormais 26e mondial, avant la conclusion lundi du Dell Technologies Championship, près de Boston.

"L'avenir est radieux pour moi", a-t-il assuré.

Son avenir passe par la Ryder Cup, une épreuve qui paradoxalement ne lui réussit guère.

En sept participations au duel biennal entre Américains et Européens, il n'a soulevé le trophée qu'à une seule reprise, en 1999 sur le parcours américain de Brookline au terme d'un week-end tendu jusqu'au bout (score final: 14,5 à 13,5).

Pire, son bilan personnel est plus que mitigé: en 33 parties disputées, il n'en a rapporté que 13 pour 17 défaites et 3 nuls.

Mais pour Furyk, "c'est une plus-value énorme de pouvoir compter sur le meilleur joueur de l'histoire".

Woods était déjà assuré d'être du voyage pour la France en tant que vice-capitaine, comme en 2016 où il avait séduit la jeune garde, Jordan Spieth, Rickie Fowler ou Patrick Reed par son enthousiasme et sa passion.

C'est aussi l'une des interrogations de la journée: en cas de sélection, sera-t-il à la fois joueur et vice-capitaine, ou Furyk désignera-t-il un autre adjoint ?

En attendant, les observateurs attendent des merveilles pour les parties en doubles des vendredi et samedi d'un partenariat entre Woods et la révélation de la saison, Bryson DeChambeau qui devrait recevoir mardi l'une des trois invitations.

Woods a déjà adoubé son cadet de 18 ans, au tempérament de feu, avec qui il s'entraîne régulièrement: "C'est un joueur fantastique".

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