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Trésor du "gang des postiches": Michel Fourniret jugé pour assassinat du 13 au 16 novembre

Le tueur en série Michel Fourniret, renvoyé aux assises pour l'assassinat en 1988 de l'épouse d'un ancien codétenu qui lui avait permis de mettre la main sur le magot du "gang des postiches", sera jugé du 13 au 16 novembre, a-t-on appris jeudi auprès du parquet général de Versailles.

Déjà condamné à la perpétuité en 2008 pour sept meurtres de jeunes filles et détenu en Alsace, Michel Fourniret, 76 ans, est renvoyé devant la cour d'assises des Yvelines aux côtés de son ex-épouse Monique Olivier, 69 ans, poursuivie notamment pour complicité d'assassinat. Le couple, qui a divorcé en 2010, devra également répondre de recel de ce trésor.

A la différence des meurtres de jeunes filles, précédés de viol ou tentative de viol, commis entre 1987 et 2001, l'assassinat dont Fourniret est cette fois accusé repose sur un mobile crapuleux.

La victime, Farida Hammiche, dont le corps n'a jamais été retrouvé, était mariée au braqueur Jean-Pierre Hellegouarch, qui avait partagé la cellule de Fourniret à Fleury-Mérogis, en banlieue parisienne, entre 1985 et 1987.

En mars 1988, âgée de 30 ans, elle avait contacté Fourniret pour lui demander de l'aider à déterrer un trésor dans un cimetière du Val-d'Oise.

Hellegouarch, à l'époque toujours incarcéré, avait eu vent de l'emplacement d'une caisse à outils renfermant le trésor par un ancien codétenu, un Italien qui s'était évadé de prison avec un membre du "Gang des postiches" et qui avait recueilli les confidences de ce dernier.

L'enquête a permis d'établir que les 20 kilos de lingots et pièces d'or - des napoléons et pesos mexicains - faisaient partie du magot de cette célèbre entreprise criminelle, spécialisée dans les braquages de banques et qui opéra à Paris entre 1981 et 1986.

L'or une fois déterré, Fourniret et Farida Hammiche l'avaient caché au domicile de la jeune femme, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Fourniret n'aurait alors rien reçu en échange ou pas assez à son goût, selon les diverses versions données par le couple. Fourniret décide donc "de se servir lui-même", comme il l'a relaté aux enquêteurs en 2005.

Il attire la jeune femme dans un guet-apens, la poignarde avec une baïonnette puis l'étrangle, avant de l'enterrer dans une zone isolée du sud des Yvelines, pour pouvoir faire main basse sur le magot.

Le corps de la victime n'a jamais été retrouvé.

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