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Trump reçoit des ambassadeurs musulmans pour le dîner de rupture du jeûne

Le président américain Donald Trump a marqué mercredi soir pour la première fois l'iftar, dîner de rupture du jeûne pendant le ramadan, en recevant à sa table à la Maison Blanche des ambassadeurs de pays musulmans.

En 2017, lors de sa première année au pouvoir, Donald Trump n'avait pas, contrairement à une tradition présidentielle ancienne, organisé un tel dîner.

Mercredi, plus de 50 invités ont pris part à cette réception, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite, le Prince Khalid Ben Salman, et celle de Jordanie, Dina Kawar. Tous deux avaient pris place à la table du président.

Les autres pays représentés étaient les Emirats arabes unis, la Jordanie, l'Egypte, la Tunisie, l'Irak, le Qatar, Bahrein, le Maroc, l'Algérie et la Libye.

"A chacun d'entre vous et aux Musulmans du monde entier: Ramadan Moubarak!" ("bon ramadan"), a dit M. Trump, qui a évoqué "les liens renouvelés d'amitié et de coopération, noués avec nos partenaires de tout le Moyen Orient".

La communauté musulmane entretient des relations tendues avec Donald Trump, qui, au début de sa campagne, avait proposé --à la stupéfaction générale-- de fermer temporairement l'accès aux Etats-Unis aux musulmans.

Nombre d'autres épisodes ont contribué à alimenter cette défiance, parmi lesquels les propos de M. Trump visant le maire musulman de Londres Sadiq Khan qu'il a accusé de minimiser la menace terroriste.

Plusieurs organisations de musulmans aux Etats-Unis avaient indiqué qu'elles n'entendaient pas participer à la soirée de mercredi.

Pendant le dîner, quelques dizaines de personnes ont manifesté aux abords de la Maison Blanche, arborant des pancartes contre le "Muslim Ban", la tentative de Donald Trump d'interdire l'accès des Etats-Unis aux ressortissants de plusieurs Etats musulmans.

"C'est le summum de l'hypocrisie que Donald Trump interdise les Musulmans d'un côté et que de l'autre il invite des diplomates à la Maison Blanche pour rompre le jeûne avec eux", a commenté l'un de ces manifestants, Bilal Askaryar, fustigeant les "discours de haine" du président.

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