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Venezuela : l'opposition manifestera samedi contre la présidentielle

L'opposition vénézuélienne organisera samedi des rassemblements et des manifestations pour protester contre l'organisation d'une élection présidentielle anticipée le 20 mai, une fraude selon elle, a annoncé mercredi un de ses représentants.

L'objectif est de "hausser la voix face à la possibilité que le gouvernement tienne une élection présidentielle sans les conditions" exigées par l'opposition, car "c'est une fraude", a déclaré lors d'une conférence de presse le député Negal Morales, s'exprimant au nom de la toute récente coalition Frente Amplio, qui réunit des partis d'opposition et des organisations de la société civile.

M. Morales a toutefois précisé que ce collectif, qui compte aussi des chavistes (ndlr : du nom de l'ancien président socialiste Hugo Chavez) dissidents dans ses rangs, n'appelle pas à l'abstention mais milite pour obtenir des garanties permettant une élection présidentielle "libre et transparente".

Selon le parlementaire, la journée de protestation convoquée samedi vise à rassembler tous les mécontents du gouvernement socialiste de Nicolas Maduro, qui postule à un nouveau mandat.

"C'est un espace de participation, d'unité, pour appeler les Vénézuéliens au changement. Ce Front (Frente Amplio) a donné un exemple de réconciliation, nous avons ouvert la porte à des secteurs avec lesquels nous avions des affrontements (...), des secteurs du chavisme qui voient leur peuple souffrir", a-t-il souligné.

Le député a insisté sur le caractère pacifique de ces manifestations, organisées dans tout le pays, par opposition à celles qui avaient secoué le Venezuela entre avril et juillet 2017 et fait 125 morts, notamment dans les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. "Nous ne faisons pas la promotion (...) d'une possible confrontation entre le peuple civil et le peuple armé", a-t-il dit.

La décision d'avancer au 20 mai l'élection présidentielle, traditionnellement organisée en décembre, a été fortement critiquée par la principale coalition d'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD), qui a choisi de boycotter le scrutin.

Elle a aussi été dénoncée par une partie de la communauté internationale, dont l'Union européenne et les Etats-Unis, qui regrettent le manque de transparence.

Nicolas Maduro sera opposé au chaviste dissident Henri Falcon et à trois autres candidats peu connus du grand public.

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