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Venezuela: Le numéro 2 du pouvoir nie détenir des comptes en Suisse et au Panama

(Belga) Le numéro deux du pouvoir vénézuélien, Diosdado Cabello, a rejeté mercredi les sanctions imposées à son encontre et à d'autres responsables politiques par la Suisse et Panama, et a demandé qu'il soit prouvé qu'il détienne des comptes bancaires dans ces pays.

"Maintenant, le Panama me sanctionne également. Panama, Suisse, ils veulent geler mes comptes (...) Mais je défie tout pays, gouvernement, institution, banque dans le monde de présenter un compte détenu par Diosdado Cabello", a déclaré le député lors de son émission de télévision. M. Cabello, qui a promis de se retirer de la politique "pour immoralité" si un compte bancaire lui appartenant est découvert dans un pays étranger, a dit qu'il n'avait "jamais mis les pieds au Panama". Il a qualifié les sanctions de "persécution". "Personne ne nous a jugés, ils ne nous ont pas donné le droit de nous défendre", a-t-il dit. Il a même proposé à l'Assemblée constituante au pouvoir de sanctionner les dirigeants de l'opposition qui, selon lui, voyagent dans le monde entier pour demander ces mesures contre le Venezuela. Des représentants de l'opposition vénézuélienne, dont l'ancien président de l'Assemblée nationale, Julio Borges, ou l'ex-maire de Caracas, Antonio Ledezma ont entamé mardi en France une tournée européenne pour tenter d'accroître la pression internationale sur le gouvernement socialiste du président Nicolas Maduro, candidat à un nouveau mandat aux élections présidentielles du 20 mai. "Puisqu'ils ne peuvent pas nous vaincre politiquement, ils utilisent ce genre d'infamie", a dit M. Cabello. Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreza, a remis lundi une note de protestation au chargé d'affaires suisse à Caracas, rejetant les sanctions. Le 28 mars, la Suisse a imposé des sanctions à sept haut fonctionnaires vénézuéliens, qui sont désormais interdits d'entrée et de transit sur le territoire. Leurs éventuels comptes en Suisse seront également gelés. Outre M. Cabello, le président de la Cour suprême, Maikel Moreno, et le ministre de l'Intérieur, Nestor Riverol, sont également visés. La Suisse a aussi décrété un embargo sur les biens d'équipement militaires et les biens susceptibles d'être utilisés à des fins de répression. Pour sa part, le Panama a dressé une liste de 55 personnes, dont le président Nicolas Maduro, considérées comme "à haut risque" pour le "blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive". (Belga)

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