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Robert Vertenueil, président de la FGTB, absent des rassemblements des gilets jaunes: il justifie ce choix

Robert Vertenueil était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche. Alors qu'une vague de gilets jaunes déferle sur le pays depuis plusieurs jours, le président de la FGTB a apporté son soutien aux manifestants. Il a également expliqué pourquoi il ne s'était rendu à aucun des rassemblements.

Robert Vertenueil s'est dit prêt à troquer son gilet rouge pour un gilet jaune lors d'une prochaine manifestation. "A partir du moment où ce qu’ils dénoncent est exactement la même chose que ce que nous dénonçons depuis très longtemps, à savoir qu’il a un véritable problème dans ce pays, de pouvoir d’achat et pire encore de pauvreté", souligne-t-il. Avant d'ajouter: "C’est parce que le diesel est augmenté et qu’il devient inaccessible pour les gens parce que ça leur coûte tellement cher de faire leurs courses ou autre. Si les gens avaient un pouvoir d’achat convenable, les moyens de vivre décemment, il n’auraient pas besoin de dénoncer cela".

Le président de la FGTB a justifié le fait qu'il ne s'était rendu à aucune des manifestations organisées jusqu'à présent. "J’ai cru comprendre que le mouvement ne voulait pas être récupéré et ils ont raison. En tant que citoyen, je n’ai pas voulu de le récupérer. J’ai eu envie d’y aller mais si j’y allais, on allait dire inévitablement que Robert Vertenueil récupérait le mouvement. Ce n’est pas le cas", indique-t-il. 


"Je ne suis pas contre les taxes car c’est ce qui permet de faire vivre l’Etat"

Lors des rassemblements, plusieurs slogans ont été scandés par les gilets jaunes. Parmi eux, certains ne sont pas partagés par Robert Vertenueil. Le président de la FGTB ne se dit pas d'accord avec le slogan "Stop aux taxes". "Je suis contre les taxes quand elles sont faites pour augmenter le prix du diesel, comme on a augmenté les taxes sur l’électricité alors que ce sont des besoins et que l’argent récolté par ces taxes-là ne sert pas à ce que l’on prétend. Je ne suis pas contre les taxes car c’est ce qui permet de faire vivre l’Etat. Le problème, c’est la manière dont on les utilise", justifie-t-il.

Pour le président de la FGTB, le fait que de nombreux manifestants ne soient pas syndiqués n'est pas un problème. "Le mouvement syndical est un mouvement important, de grande ampleur. Qu’il y ait des gens qui veulent s’engager autrement, qui ne veulent pas avoir une structure derrière une structure, j’en suis réjoui. Ça veut dire que le citoyen prend conscience qu’il a des choses à dire", souligne-t-il. 

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