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Après 50 ans de nuisances sonores, une carte des zones survolées de Bruxelles enfin dressée: "J'en ai ras-le-bol qu'on tourne en rond"

Cela fait 50 ans aujourd'hui que les procédures de décollage pour les avions ont été mises en place à l'aéroport de Bruxelles. Cela fait cinquante ans que l'on parle des nuisances sonores causées justement par le trafic aérien alors, face à cette situation, face à une certaine inertie dans le dossier, le médiateur fédéral de l'aéroport a décidé de dresser une cartographie complète des zones survolées avec un objectif : améliorer enfin le confort et la sérénité des riverains.

C'est un anniversaire amer. Cinquante ans jour pour jour que le trafic aérien autour de Zaventem fait débat. Malgré les nuisances maintes fois décriées, une étude exhaustive du problème se fait toujours attendre. "À l'occasion du cinquantième anniversaire, moi je prends les devants je le dis ouvertement, j'en ai un peu ras-le-bol qu'on tourne en rond. Donc je viens avec une cartographie dans le respect de mes compétences fédérales", explique Philippe Touwaide, médiateur aérien du gouvernement fédéral -SPF mobilité. 



Dans ce document, un aperçu des communes les plus survolées. Au départ de la piste principale de l'aéroport, le nord, le sud ouest et l'est de Bruxelles sont particulièrement impactés parmi les victimes principales Wezembeek Oppem se trouve au croisement de trois pistes : atterrissages et décollages.

"Moi j'habite là-bas un peu plus loin. Ils passent juste au-dessus de ma maison. Je peux vous dire que si on est en train de prendre l'apéritif dans le jardin, on s'interrompt pendant vingt secondes parce qu'on se comprend pas", raconte un riverain.

"Ça passe trop près des maisons, la mienne aussi parce que moi j'habite ici pas trop loin. Il y a beaucoup des avions qui passent vraiment bas", raconte une habitante. "Ça fait vingt ans que j'habite ici donc, évidemment, petit-à-petit, on s'habitue. Maintenant, évidemment, quand quelqu'un nous fait remarquer qu'il y a un bruit, c'est vrai qu'on fait une petite fixette dessus et donc on les entend à nouveau", explique un homme.

Pour le médiateur fédéral, le le problème ne vient pas des trajectoires de vol mais surtout des horaires de décollage et du type d' avion : "Il y a des avions qui sont gros-porteurs qui sont beaucoup trop bruyants, qui sont polluants, qui dérangent les gens, qui partent juste avant vingt trois heures, qui n'ont plus leur raison d'être ici à Bruxelles-National. Et j'ai également remarqué que ses avions avaient été bannis de certains aéroports et comme on est laxiste à Bruxelles-National on les a acceptés. Bruxelles-National ne doit pas devenir la poubelle des autres aéroports d'Europe".

Si la cartographie réalisée par le médiateur permet de visualiser l'ampleur du survol, il faut désormais mesurer son impact sur la santé des riverains. Une question qui relève cette fois des compétences régionales.

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