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Le plan anti-émeute à Bruxelles ne prévoit pas de recrutement: "Si vous n’avez pas le personnel, ça restera un plan dans un tiroir"

Les émeutes successives survenues à Bruxelles ont été parfois difficiles à contenir par la police. Les autorités bruxelloises avaient annoncé plusieurs plans d'action. Où en est-on dans l'application de ces mesures ?

Les jours qui ont suivi les émeutes, les autorités des différents niveaux de pouvoir ont enchaîné les déclarations. Objectif : éviter de nouveaux débordements. Rudi Vervoort, ministre-président du gouvernement de la région de Bruxelles-capitale, mettait en avant la création d’une "cellule de veille sur les réseaux sociaux". Jan Jambon, ministre de l'Intérieur, estimait pour sa part que les renforts des autres zones bruxelloises n’avaient pas été "optimisés de manière optimale".

Alors, moins de deux mois après ces incidents, où en est-on ? Un mois plus tard, le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, s’est félicité du bon fonctionnement de la cellule de veille des réseaux sociaux. "On a déjà testé ça sur le mois de décembre, c’est particulièrement efficace et ça nous permet vraiment de gérer de façon plus efficiente l’ordre public", affirme-t-il.

Autre mesure, le plan anti-émeute. Une sorte de guide des procédures à appliquer en cas de débordement. Il devrait être opérationnel d’ici la fin du mois.


De nouvelles procédures, mais pas de personnel supplémentaire

"C’est un plan de coordination. Il ne s’agit pas de recruter des personnes en plus", souligne Philippe Close. "C’est en fait des procédures qui sont mises au point pour savoir en cas d’émeutes qui appelle, qui prend les bonnes décisions", explique-t-il.

Si la coordination accrue entre le fédéral et les zones de police semble efficace, les syndicats tirent, eux, la sonnette d’alarme.

"On peut faire le meilleur plan du monde, si vous n’avez pas le personnel pour le mettre en action, ça restera un plan dans un tiroir et ce serait dommage", estime Raoul Moulin, délégué permanent CSC Groupe Police. "Tant que le gouvernement via son ministre de l’Intérieur ne prendra pas la décision d’ouvrir le budget pour faire ses recrutements, la situation ne fera que s’empirer", ajoute-t-il.

En région bruxelloise, il manque 500 policiers pour atteindre la norme minimale de fonctionnement. Il en faudrait 200 de plus rien que pour la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles.

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