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Les transports de marchandises à vélo en plein boom à Bruxelles: 60 tonnes de colis sont livrés chaque mois

A Bruxelles, le transport de marchandises à vélo gagne de plus en plus de parts de marché. Les entreprises spécialisées transportent 60 tonnes de colis en tout genre chaque mois. L'objectif est qu'à terme, 25% du transport de petites marchandises se fasse à deux roues.

Une jeune société coopérative bruxelloise est en train de récolter des fonds par appel aux dons pour se lancer et développer ses livraisons à vélo. "La volonté, c’est, avec ce système-ci, de livrer un à deux mètres cube de marchandise, explique Renaud Sarrazin, co-fondateur de Urbike.be, à nos journalistes Mathieu Col et Michel Heerinckx. Jusqu’à 180 kg et tous types de marchandises. On peut envisager de livrer du frais, du sec, des produits alimentaires, mais aussi des courriers, des produits pharmaceutiques, des colis. La solution offre une grande diversité et une grande flexibilité. Ce qu’on veut prouver, c’est que la logistique de gros volume à Bruxelles est tout à fait possible et compétitive à vélo."


Une dizaine de sociétés sur le marché

Le transport de lettres ou de colis à vélo se développe depuis environ 10 ans à Bruxelles. La société pour laquelle travaille Thomas était la première à se lancer. Elles sont aujourd’hui une dizaine à se partager le marché. "Pour l’instant, on représente à peu près rien du tout, 1 ou 2% de ce qui est livré en ville, affirme Thomas Souffland, ouvrier-pédaleur chez Dioxyde de Gambettes. Donc la marge de progression est estimée jusqu’à 25% de toutes les livraisons qui sont effectuées actuellement en ville… Il y a un potentiel vraiment énorme."

Et même s’ils ne sont pas encore très nombreux, ces vélos transportent en Belgique chaque mois 60 tonnes de marchandises et parcourent environ 40.000 km. Une activité économiquement viable. "Chez nous, le principal est de proposer des emplois de qualité à des coursiers et donc on finit le mois en ayant payé tout le monde, en ayant dégagé un léger bénéfice. Il n’y a pas vraiment chez nous cet objectif d’être méga rentable, mais l’activité en soi est rentable."

Même les grosses sociétés de livraison se sont lancées dans le transport à vélo sur des engins hybrides capables de se faufiler dans les centres-villes de moins en moins accueillants pour les voitures. Dans le piétonnier de Bruxelles, d’ailleurs, les camions-poubelles ont aussi fait place aux vélos.

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