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Sarah affirme avoir accouché sans assistance à l'hôpital Erasme: l'hôpital se défend

Le 17 juin, Sarah accouche seule dans une salle d'accouchement du service maternité de l'hôpital Erasme à Anderlecht. Face à la souffrance de la maman, son mari a dû prendre les choses en main, sans assistance médicale.

Sarah devait accoucher le 17 juin. Son mari, Omar, et elle arrivent au service maternité de l'hôpital Erasme vers 19 heures et sont pris en charge directement. Malheureusement pour la maman, la suite est loin de se passer comme prévu. La famille a raconté son histoire à nos confrères de Sudpresse.


Le mari a demandé de l'aide à plusieurs reprises

Dans la salle d'accouchement, le travail commence avant que la péridurale ne soit administrée. "Il y a des contractions toutes les 5 minutes, on a appuyé sur le bouton d'assistance pour appeler quelqu'un", raconte le papa à Sudpresse. Une infirmière se présente effectivement, mais explique au couple qu'ils doivent encore attendre des résultats durant une trentaine de minutes.

"10 minutes plus tard, les douleurs de ma femme augmentent, on a donc appuyé de nouveau sur le bouton d'assistance, la même infirmière est revenue avec les mêmes dires : "on ne peut rien faire pour le moment.""


"On l'a laissé agoniser"

Sarah perd ensuite rapidement les eaux alors que ses douleurs s'intensifient. L'infirmière ne peut toujours rien faire sans les résultats de la prise de sang de la maman. Pourtant, Sarah se tord de douleur sans péridurale. Elle finit par accoucher seule, sans assistance médicale, alors même qu'Omar appuye sans cesse sur le bouton d'assistance.

"C’est moi qui ai accueilli le bébé. Je l’ai mis sur son torse. Si je n’avais pas été là, il tombait par terre". Le jeune papa est choqué. "C’est inacceptable de laisser une mère accoucher seule. On l’a laissé agoniser."

L'équipe médicale a présenté ses excuses aux parents, suite à la naissance mouvementée du petit Samy. Une infirmière a expliqué au papa que le service était débordé : "On a l'impression de travailler à Bagdad", lui a-t-elle dit. Pourtant, le père affirme que les infirmières étaient en salle de repose durant l'accouchement de sa femme.

Une semaine après les faits, la famille est encore sous le choc, et souhaite qu'une telle situation n'arrive plus jamais.


L'hôpital réagit : "l'accouchement a eu lieu de façon inopinée"

Le service d'obstétrique de l'hôpital Erasme, sollicité par Sudpresse, a réagit à l'événement.

"Dès que madame a fait la demande de péridurale, le personnel a tout mis en œuvre pour la soulager rapidement. Mais les protocoles en vigueur imposent, avant de faire une péridurale, de s’assurer que la patiente ne présente pas de troubles de coagulation. Nous regrettons sincèrement que le délai particulièrement court entre son arrivée et l’accouchement ne nous ait pas permis la mise en place d’une péridurale.

C’est une expérience très traumatisante que de devoir vivre un travail aussi rapide et douloureux. L’accouchement a eu lieu de façon inopinée."

L'hôpital affirme que les infirmières se sont relayées auprès de la maman sans relever de signes d'un accouchement imminent. Le service assure mettre tout en oeuvre pour qu'une telle situation ne se reproduise plus.

L'événement survient alors que le "Mardi des blouses blanches" a lieu pour la cinquième semaine. Le mouvement de protestation dénonce le manque de personnel dans le secteur de la santé. Les effectifs sont d'ailleurs encore plus réduits en période de congés estivaux.

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