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Scrutin non validé à Schaerbeek: "Madame Milquet aurait exercé des pressions sur certains présidents de bureaux"

Hier, la commune de Schaerbeek refusait de valider le scrutin. Aujourd'hui, plusieurs candidats locaux estiment que la démocratie n'a pas été respectée. Ils demandent des explications à la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, et réclament un recomptage, voire même l'organisation d'un nouveau vote.

C’est l’incompréhension totale pour les candidats, quatre jours après les élections. Parmi eux, Sait Köse. Il est échevin à Schaerbeek et très surpris par son score en voix de préférences: "Il y a 18 mois à peine aux communales, j’ai fait 1648 voix sur Schaerbeek sans le canton d’Evere. Et ici, alors que mon parti augmente, nous avons près de 9000 voix, je n’en reçois que 590. C’est un peu louche."

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Parfois une dizaine de voix manque

Louche, mais surtout beaucoup trop peu transparent. 2000 votes selon le ministère de l’Intérieur n’ont pas été comptabilisés. Pour certains candidats, il ne manque qu’une dizaine de voix seulement pour être élu député bruxellois. « C’est le cas de Monsieur Kökten qui n’est pas élu à 10 voix près. Dans les 2000 voix, il se peut qu’il y ait ces 20 ou 30 voix qui étaient pour lui", explique Sait Köse.

 

"On ne perd pas deux tiers de son électorat en une élection"

 

Beaucoup de questions et cela qu’importent les tendances ou les couleurs politiques. Georges Verzin est lui candidat à la Région bruxelloise: "C’est vrai pour moi, c’est vrai aussi pour le bourgmestre en place Monsieur Clerfayt qui fait 9000 voix de préférence aux élections communales, il y a moins d’un et demi et qui aujourd’hui fait moins de 3000 voix sur Schaerbeek. On ne perd pas deux tiers de son électorat en une élection alors qu’on occupe une position enviable et alors que le FDF est en progression, comme le MR d’ailleurs."

 

Milquet accusée

 

Pas de témoins, ni de présence de la juge de paix lors du comptage des voix. Des chiffres qui varient d’heure en heure. Le ministère de l’Intérieur est pointé du doigt: "Je pense qu’il y a une grosse erreur du ministère de l’Intérieur. Je m’interroge sur l’attitude madame Milquet dont on me dit par ailleurs qu’elle aurait exercé des pressions sur certains présidents de bureaux de dépouillement", conclut Georges Verzin.

La ministre de l’Intérieur réfute, mais les candidats insistent. Ils réclament au minimum un recomptage des voix, voire l’organisation d’un nouveau vote.

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