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Tricherie lors du CEB dans une école de Koekelberg: deux institutrices écartées

L’épreuve du CEB en histoire et géographie se déroulait vendredi pour les élèves de 6e primaire de Belgique. Dans une école de Koekelberg, deux enseignantes ont été écartées suite à ce qui ressemble à de la triche. L’une des deux a en effet pris la décision de fournir des indications cruciales aux élèves concernant une question sur les grandes périodes de l’Histoire. L’autre n’ayant rien dit est considérée comme complice. L’enseignante en question, arrivée au mois de septembre dans l’école, a demandé aux élèves d’écrire au crayon puis d’effacer les réponses qu’elle avait données à haute voix.

Ce qui a mis la puce à l’oreille de l’inspecteur ? Plusieurs enfants n’avaient pas effacé les notes. Au moment de la correction, l’enseignant chargé de corriger cette question a donc remarqué les indications. "Les copies sont corrigées en centre de correction, c’est une chaîne d’enseignants venant de diverses écoles. Chaque professeur corrige une question puis passe à la suivante. Donc l’enseignant qui corrigeait la question a remarqué le crayon et l’a signalé à l’inspecteur", nous explique-t-on du côté de l’école, dont on ne peut citer le nom pour des raisons de procédures en cours.

Les enseignantes ont été convoquées devant la direction et l’inspecteur mais ont nié en bloc les accusations de triche. L’inspecteur a donc demandé à parler à un enfant. "Il a dit : ‘Madame a dicté ça et on a dit qu’on devait gommer’", nous précise l’école. Les deux institutrices sont, pour le moment, écartées de ce qui a trait au CEB. Elles devront être entendues par le Pouvoir Organisateur de l’école, qui statuera sur la décision. "Nous n'avons pas encore tous les éléments en main pour prendre une décisions", souligne Véronique Lefrancq, Échevine de l'Enseignement à la commune de Koekelberg.

L'inspecteur doit envoyer un rapport à l'école ainsi qu'au Pouvoir Organisateur pour l'aspect disciplinaire. De son côté, le PO a également demandé à l'établissement scolaire de rédiger un rapport. "C'est la première fois que l'on fait face à ce genre de problématique. On doit consulter les étapes à suivre", nous dit Véronique Lefrancq. Et de poursuivre: "Sans le rapport de la direction contenant tous les éléments du rapport de l'inspection, il est très difficile que l'on réagisse, si ce n'est dire qu'on est profondément déçu par ce comportement. Cela pénalise les enfants et le corps enseigant car ça renvoie une mauvaise image des enseignants et de l'établissement."

En ce qui concerne la question problématique, elle a simplement été "neutralisée". Cela signifie qu’elle a été supprimée et le total de l’examen est reporté sur 59 au lieu de 60. 

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