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Aubin libre après le meurtre du boulanger de Jamioulx: "L'IPPJ, c'est le Club Med !"

Aubin, jeune homme qui a participé au meurtre du boulanger de Jamioulx, est libre. Une remise en liberté qui a créé l'émoi dans le sud du pays. Lui aussi se dit "surpris". Tout en ajoutant qu'il "n'allait quand même pas refuser de sortir".

Aubin, le jeune homme qui avait participé au meurtre d'un boulanger à Jamioulx en 2007 et qui est aujourd'hui libre, s'exprime: "Oui, ça peut paraître incroyable, c'est vrai, mais je n'y peux rien moi. Je n'allais quand même pas refuser de sortir", réagit-il. La remise en liberté du jeune homme a créé l'émoi et de nombreuses réactions, y compris dans la famille du boulanger tué. A l'époque du meurtre, Aubin, qui était mineur, avait été placé en IPPJ. Lors d'une de ses fugues, le jeune homme, devenu majeur, avait commis un vol avec violence, ce qui l'avait conduit en prison après avoir été condamné à deux ans de prison ferme.

En attente d'un bracelet électronique

Depuis juillet, il bénéficie toutefois d'une interruption de sa peine et attend un bracelet électronique. "C'est tant mieux pour moi. Si je m'étais évadé de la prison, là j'aurais pu comprendre qu'on me traite de crapule, mais c'est pas le cas ici", insiste-t-il dans les colonnes de la Dernière heure. Aubin est donc libre, et attend toujours son bracelet électronique. Il sait néanmoins qu'à tout moment, le juge de la jeunesse pourrait le remplacer en IPPJ tant qu'il ne dispose pas de ce fameux bracelet. "Je sais très bien que tant que je n'ai pas mon bracelet, je suis en interruption de peine. Je peux donc être renvoyé en IPPJ. Mais de toute façon, l'IPPJ, c'est le Club Med", a déclaré le jeune homme.

"S'il a dit cela, c'est certainement dans un autre contexte. L'IPPJ est une institution où il y a des règles. Les éducateurs sont pris en charge par des éducateurs professionnels", a tenu à nuancer Abdelhadi Amrani, l'avocat d'Aubin Bellens.

"J'étais hyperviolent. Et je ne dis pas que je ne le suis plus..."

Malgré une enfance difficile, Aubin refuse cette explication pour justifier son comportement. "J'étais hyperviolent. Je ne dis pas que je ne le suis plus, mais je fais des efforts. Depuis que je suis sorti de prison, 1.000 tentations se sont offertes à moi, mais je ne veux pas replonger", a-t-il ajouté.

Quelques regrets

Aubin reconnaît qu'il pense souvent au boulanger. "Je m'en veux d'avoir été là lorsqu'un de mes complices lui a tiré dessus. J'allais là juste pour me faire un peu d'argent. Je comprends la douleur de son épouse mais elle ne doit pas s'imaginer non plus que je vais aller chercher mon pain chez elle. C'est clair que par respect, je vais éviter d'aller dans les rues de Jamioulx", ajoute-t-il.

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