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Les plaintes pour maltraitance animale augmentent à Charleroi: "On a dû saisir 46 chiens à une dame"

Les plaintes pour négligence et maltraitance animale sont en hausse à Charleroi. La SPA, société protectrice des animaux, en a reçu 770. C'est 100 de plus que l'année dernière, d'après Sudpresse. Comment expliquer cette augmentation?

Début novembre, un collie croisé a été saisi à Dour par les services de la SPA de Charleroi. Il était en bonnes conditions physiques mais vivait dans des conditions d'hygiène déplorables : il s'agit donc de négligence. Les équipes de la SPA sont de plus en plus confrontées à ce genre de situation qui représentent 40 % des plaintes. 

"Ce sont des gens qui malheureusement sont peut-être trop amoureux des animaux. On a eu un cas bien particulier cette année-ci où on a dû rentrer 46 chiens sur la commune de Ransart à Charleroi parce que simplement, la dame a été dépassée par les événements", explique Franck Goffaux, directeur de la société royale protectrice des animaux (SRPA) de Charleroi. 

40 % des plaintes classées sans suite

Il y a aussi les plaintes pour maltraitance. Il y a quelques mois, les équipes avaient recueilli un chien qui avait par exemple été teint en rouge. Ces dossiers représentent environ 20 % des plaintes reçues. "Effectivement des chiens qui sont sous-alimentés, des équidés avec des sabots qui n'ont plus été faits depuis plusieurs mois", poursuit Franck Goffraux. 

Et puis il y a les plaintes non fondées suite à un conflit de voisinage par exemple, où le chien sert de prétexte. 40 % des dossiers sont ainsi classés sans suite à Charleroi. En cas de suspicions de maltraitance, il est aussi possible de déposer une plainte sur le site de service public de Wallonie sur le bien-être animal ou encore dans un poste de police. 

La SPA, contact privilégié

La SPA reste toutefois la plus à même de répondre à ce genre de situation selon le président de la SRPA de Charleroi Willy Bourmock : "Les polices locales sont là effectivement pour recevoir et répertorier les plaintes et puis aller voir sur place également ce qu'il se passe. Mais la meilleure solution quand même, je pense, reste la SPA car nous avons cette connaissance des cas. Nous savons dissocier les bonnes plaintes des mauvaises." 

Pour le personnel du refuge, si le nombre de plaintes est en augmentation, c'est notamment parce qu'il y a plus d'intérêts pour le bien-être animal. C'est aussi parce que la plupart des plaintes reçues sont anonymes. "Les gens sont un peu sécurisés en se disant après tout 'oui j'ai vu quelque chose donc je dépose plainte'. Sur les réseaux sociaux, c'est très facile, ça va très très vite", précise Willy Bourmock.

Une charge de travail supplémentaire pour les 2 inspecteurs à temps plein de la SPA. Ils doivent systématiquement se rendre sur place pour vérifier si une plainte est avérée. Dans certains cas, rappel à l'ordre et quelques conseils aux propriétaires permettent d'éviter la saisie de l'animal. 

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