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Lorena Narciso est une amoureuse des chiens. Lorsque l'un de ses compagnons a fait un AVC, elle l'a emmené aux urgences vétérinaires en roulant trop vite. Elle s'est fait flashée. "J'ai vraiment été prise de panique parce qu'il n'avait jamais fait ça. J'ai donc roulé très rapidement pour aller jusqu'à la clinique vétérinaire parce qu'en même temps, quand j'ai sonné là-bas, on m'a dit de venir tout de suite. Ça ne m'a donc pas rassurée du tout et j'ai conduit sans vraiment regarder mon compteur. J'ai été flashée à 80 km/h."
Lorena se retrouve alors devant le tribunal et amène la preuve de l'urgence vétérinaire. Le juge décide de l'acquitter. Il se réfère aux récents changements dans le code civil qui considère désormais les animaux comme des êtes vivants doués de sensibilité. "Auparavant, les animaux étaient considérés comme de simples objets, explique Mevlut Turk, avocat de Lorena, barreau de Charleroi. Dans ce jugement, la juge considère qu'un animal de compagnie est un membre à part entière de la famille."
À l'époque où le chien était un simple meuble, on en faisait "ce qu'on voulait"
Si maintenant dans le code civil, le concept de propriété demeure, la notion de bien-être animal est également définie. "À l'époque où le chien était un simple meuble, on en faisait "ce qu'on voulait", déclare Franck Goffaux, directeur de la Société royale protectrice des animaux (SPRA) de Charleroi. La personne qui voulait lancer son chien du deuxième étage en avait quasiment le droit. Aujourd'hui, fort heureusement, ça a bien changé, bien évolué. L'animal prend aujourd'hui une place considérable dans la vie des gens."
Lors de saisies par exemple, les animaux ne seront plus automatiquement vendus aux enchères au plus offrant. Quant à Lorena, son chien n'a pas survécu à l'AVC. Mais elle a tout fait pour essayer de le sauver.
