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La commune d'Esneux a trouvé une méthode originale pour éradiquer cette plante envahissante

La Renouée du Japon est une plante très envahissante. Une plante invasive qui grandit au printemps et qui colonise les terrains situés le long des rivières. C'est un vrai danger pour la biodiversité et son éradication coûte cher aux communes qui rivalisent donc d'originalité pour s'en débarrasser. Exemple avec Esneux avec Mathieu Langer et Marc Evrard.

Depuis sa terrasse, André s’inquiète de la présence de cette plante invasive, qui gâche son paysage. "Si on ne fait rien, la Renouée du Japon va doubler, tripler, quintupler et on n'en sortira pas", explique André Gauthier, habitant d’Esneux.

Introduite au milieu du 19e siècle, la Renouée du Japon pousse au bord de l’eau, une plante qui ne cesse de grandir de plusieurs centimètres par jour. "On parle même d'une pousse de 10 centimètres par jour parfois", précise Pierre Pirotte, chargé de mission contrat de rivière Ourthe.

Le problème est que dès qu’on tente de l’éradiquer, elle colonise le territoire, une véritable menace pour la biodiversité.

"Elle couvre et empêche les plantes de pousser. Elle libère des substances toxiques qui inhibent la croissance des plantes et donc ça prend vraiment la place de nos plantes en bord de cours d'eau", ajoute Pierre Pirotte.

Au sol, des plaques ou des buissons peuvent dépasser les 500 mètres carrés... Une propagation exponentielle. Les sites touristiques tentent de trouver une solution alors que l’utilisation d’herbicides est interdite.

"Ici, on a choisi une zone tampon plantée avec des aulnes glutineux, qui est une espèce adaptée au milieu semi-humide pour faire barrage par rapport aux plantes invasives", détaille Stéphane Poncelet, éco-conseiller à la commune de Chaudfontaine.

Pour les communes, les coûts d’éradication se comptent en plusieurs dizaines de milliers d’euros. Alors à Neupré, ces 10 moutons ardennais se chargent du travail. "Puisque les autres solutions ne fonctionnent pas, l'objectif est de fatiguer la plante. Quand elle sera suffisamment fatiguée, on pourra entamer la deuxième phase des travaux qui consiste en la création d'un petit parc", annonce Charles-André Verschueren, échevin des Finances.

Ces moutons mettront des mois et des années à brouter cette plante qui meure chaque année en hiver et reprend de plus belle au printemps.

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