Un train de voyageurs assurant la liaison entre Namur et Liers, via Liège, a percuté de face un train de marchandises reliant la gare de formation de Kinkempois à la station de Flémalle.
Les premiers éléments de l'enquête relative à la collision survenue entre deux trains, jeudi matin à Saint-Georges-sur-Meuse, ont déterminé que le train de voyageurs ne se trouvait pas sur la voie sur laquelle il aurait normalement dû circuler, a-t-on appris auprès d'Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge.
Par ailleurs, les enquêteurs ont emmené jeudi après-midi les boîtes noires des deux trains à Bruxelles afin d'y entendre les communications enregistrées. Contrairement à ce qu'avait annoncé Infrabel en milieu de journée, aucune des deux voies n'a pu être rouverte à la circulation ferroviaire.
RAPPEL DES FAITS
Un train de voyageurs assurant la liaison entre Namur et Liers, via Liège, a percuté de face un train de marchandises reliant la gare de formation de Kinkempois à la station de Flémalle. Dans cet accident, six passagers du train de voyageurs ont été blessés, dont deux plus sérieusement, mais leurs jours ne sont pas considérés comme en danger, indique-t-on chez les pompiers de Huy qui sont intervenus aux côtés de leurs collègues de Liège. Une cinquantaine d'autres passagers ont été choqués par l'accident.
En fin d'après-midi, la ligne 125 Liège-Namur était toujours fermée à la circulation entre les gares de Flémalle-Haute et Huy, où des navettes de bus ont été mises en place. Des navettes supplémentaires de trains circulent également entre Liège-Guillemins et Flémalle-Haute, ainsi qu'entre Namur et Huy. Infrabel recommande toujours aux voyageurs à destination de Liège-Guillemins ou de Namur de voyager via Bruxelles, ce qui rallonge leur temps de parcours d'environ une heure.
Revenons à l'accident de ce matin. "Les blessures des victimes sont essentiellement conséquentes au fait qu'elles ont été projetées contre la tablette se trouvant devant elles au moment du choc. Les six blessés souffrent donc principalement de problèmes abdominaux et respiratoires", précisait un pompier présent sur les lieux au sein de la première équipe d'intervention.
"Quant aux conducteurs des deux motrices, ils ont vu l'accident arriver et ont à peine eu le temps de se jeter à l'arrière de leur poste de conduite, sans quoi ils auraient été tués. Ils ne sont pas blessés, mais extrêmement choqués", ajoutait-il.
"Le train a commencé à cahoter un peu et puis il s'est arrêté brusquement" a déclaré une passagère ce matin sur Bel RTL ([[RTL_video] ID="145923" TEXT="ECOUTEZ L'INTERVIEW" [/RTL_video]]). Celle-ci a indiqué alors que "le conducteur n'avait rien" expliquant que "quand il a vu arriver la machine en face, il a quitté sa cabine".
La même passagère indiquait qu'il y avait plusieurs blessés, des gens en sang et des personnes en pleurs. Heureusement, les secours sont arrivés très rapidement comme le confirmait la passagère.
Le "plan blanc" ayant été déclenché, un centre de crise avait été ouvert jeudi matin à la maison communale de Saint-Georges-sur-Meuse. "Un centre opérationnel a également été installé à La Mallieue, à proximité du lieu de l'accident. Celui-ci a été placé sous la supervision d'un officier des pompiers de Liège", expliquait Francis Dejon, le bourgmestre de Saint-Georges-sur-Meuse.
"Pour ce qui est de la circulation des trains, il faut attendre que les autorités judiciaires donnent le feu vert à la SNCB. Dès ce moment, les trains pourront circuler à faible allure sur la voie non encombrée. Les travaux de déblaiement de l'autre voie devraient débuter ce jeudi après-midi et se terminer dans le courant de la nuit prochaine", ajoutait M. Dejon.
