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De nombreuses personnes en détresse dorment sous un pont le long de la E40: "Ils sont marqués physiquement et mentalement"

Chaque mois, des dizaines de migrants tentent de gagner la Grande-Bretagne. Notre pays reste aujourd'hui une zone de transit pour ces personnes en détresse.

À quelques mètres de l’autoroute E40, un des axes les plus fréquentés de Belgique, des dizaines de migrants se sont créés un abri de fortune.

Depuis plus de trois ans, des migrants de passage s’installent sous un pont. Les autorités communales tentent de gérer cette situation. « On a eu un pic l’année dernière. On était à 130 migrants de manière récurrente. Ici, il y a une baisse qui est graduelle depuis quelques mois. Et on est actuellement à une trentaine de migrants », explique Benjamin Houet, bourgmestre de Soumagne.

La majorité de ces migrants vient d’Érythrée, pays du nord-est de l'Afrique situé sur la côte de la mer Rouge. Ils ont tous pour but de rejoindre l’Angleterre en montant dans un camion.

"Le long des autoroutes, vous avez des jeunes qui s’installent avec le projet de pouvoir trouver un véhicule qui va les conduire vers ce qui est leur objectif depuis plusieurs années", précise Guy Simonis, bénévole à l’ASBL "L’Odyssée du Monde".

Ils sont accueillis dans un ancien presbytère. Ils peuvent se laver, se faire à manger et y rester la journée. Certains sont là depuis deux ans.

"Nous avons la chance d’avoir un hiver particulièrement clément pour l’instant. Mais pas plus tard que jeudi passé, certains revenaient du pont après avoir passé une nuit dehors, ils étaient frigorifiés", a dit Jean-Pierre André, bénévole.

En cette période de fin d’année, les dons de nourriture, boisson, vêtements s’accumulent. Pascale Blau, bénévole,  donne chaque semaine un peu de son temps pour parler avec eux. "Ils sont marqués physiquement, mais ils sont aussi très marqués mentalement. Et puis il y a la traversée en elle-même, car on sait très bien qu’il y a des bateaux qui coulent et on ne vient pas forcement en aide à ces gens qui sont en détresse. Il y a beaucoup de morts", a dit la bénévole.

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