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C'est une histoire incroyable qu'ont rapporté nos confrères de l'Avenir ce mercredi. Cela s'est passé aux jardins d'Annevoie de Namur. Une maison a été détruite par un grutier, mais pas la bonne. Gaffe ou passage en force?
Un grutier devait détruire une maison à la demande du patron des jardins d'Annevoie, à Namur. Il l'a fait, mais la maison qu'il a abattue n'était visiblement pas celle qu'il fallait raser. "C'est ici que se trouvait la maison, mais maintenant voilà ce qui en reste", a confié le grutier, dépité, à notre journaliste Christophe Clément.
Actuellement, un tas de bois et quelques gravats, c'est tout ce qui subsiste de la maison détruite par erreur.
Retour sur les événements
Olivier, le grutier, a reçu l'ordre de raser une maison inhabitée lundi matin. Peu de temps après, il a commis l'irréparable. "Je me suis dit qu'il fallait y aller, travailler. Mais apparemment, j'ai attaqué la mauvaise (maison). C'est une petite maison blanche, comme l'autre (qu'il fallait détruire). Il y a eu un malentendu", a expliqué Olivier Colot, le grutier. C'est lors d'un coup de téléphone qu'il s'est aperçu de la gaffe commise. Après la destruction, le patron a appelé le grutier afin de savoir si tout s'était bien passé et s'il n'y avait pas de gravats sur la rue. Le grutier, étonné par cette question, a répondu à l'homme qui a commandé les travaux que cela était impossible car la maison était beaucoup trop loin de la rue.
La maison détruite était inoccupée depuis plusieurs années, mais le propriétaire envisageait de la réhabiliter. "Sur le moment, j'ai cru à une grosse blague. Après cela s'est transformé en un peu de colère et de tristesse", a confié Nadine Gérard, fille du propriétaire.
S'agit-il vraiment d'une méprise ?
D'après certains témoins qui connaissent de près ou de loin le dossier, l'homme d'affaires Stéphane Jourdain, gestionnaire des jardins d'Annevoie, voulait racheter cette maison depuis plusieurs années dans le but de la détruire pour agrandir le domaine. Il avait déjà acquis deux bâtiments, un ancien resto appelé l'Eden et une maison, également rasée pour agrandir les Jardins. A-t-il voulu passer en force ? Certains voisins en sont persuadés. "Je ne peux pas le dire, même si je le pense", a réagi Mathilde Heyninck, une voisine.
Injoignable ce mercredi matin, Stéphane Jourdain a promis de reconstruire à l'identique cette maison rasée. Mais les propriétaires lésés devront se régulariser en introduisant une demande de démolition avant d'introduire un nouveau permis de bâtir.
