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Peu de succès pour une formation aux métiers de l'Horeca: "C'est la première fois que je fais une séance d'information avec trois personnes" !

L'Horeca cherche des travailleurs. Le secteur est en pénurie, et des formations sont lancées pour combler les postes vacants. Nous en avons suivi une ce matin, et elle n'a rencontrée quasiment aucun succès.

Ce matin, à la citadelle de Dinant, se tenait la première séance d'information, avec seulement 3 participants sur 24 places disponibles. Dans la salle où se tenait la formation, il y avait plus de formateurs que d'inscrits."C'est la première fois que je fais une séance d'information avec trois personnes. D'habitude on dépasse les 25-30 personnes" explique Eric Van Royen, formateur. 

Eric peine à trouver les mots pour expliquer son désarroi face au manque d'engouement auquel il fait face. "Je suis dépité... vu les demandes. Que se passe-t-il ?" s'interroge le formateur. Un étonnement que partage aussi les participants. "Il faut quand même prendre rendez-vous et compagnie donc oui, c'est étonnant" nous dit une inscrite, tandis qu'une autre participante s'étonne également de cet état de fait: "L'Horeca c'est quand même bien, et donc je ne comprends pas". Un autre cependant, se réjouit au contraire de la situation: "Non c'est mieux, on a plus de chance d'avoir la formation!" s'exclame-t-il.

Des formations et des emplois disponibles 

Effectivement, il y a de grandes chances que les restaurateurs les recrutent rapidement. Rapidement, car leur formation ne dure qu'un mois, afin de les mettre le plus vite possible à disposition du secteur. "Ils ont appris un métier, une fonction, et ils peuvent vraiment trouver un emploi parce que c'est vraiment recherché très fort actuellement" affirme Renaud Bolly, chargé de communication de l'Horeca Forma Wallonie. "L'avantage c'est que c'est une formation courte, où ils vont apprendre une fonction de l'Horeca" explique t-il. "Et dans l'Horeca, il y en a beaucoup, et on peut continuer à se former tout au long de sa carrière".

D'autres formations seront organisées à d'autres lieux et dates. Mais si elles n'attirent pas plus de personnes, cela risque d'avoir de grosses conséquences sur les établissements. "Je pense que certains patrons devront refuser des banquets, d'avoir des jours de fermetures en plus" explique Marvin Stevaux, maître d'hôtel. "Si vous n'avez pas le personnel adéquat à des banquets de 70 ou 80 couverts... Il faut des petites mains et des gens en suffisance pour assurer un service de qualité" s'inquiète t-il. 

Luc Marchal, vice-président de la fédération Horeca Wallonie, enfonce quant à lui le clou. "On a besoin de ces fonctions-là, notamment, (mais pas que), chez les traiteurs qui ont besoin de main d'oeuvre, certains jours de la semaine. Et ils ne trouvent pas de main d'oeuvre qualifiée" explique-t-il à son tour.

L'Horeca recherche actuellement 1.200 personnes, rien qu'en Wallonie.

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