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Vlaams Belang/PTB, même combat? : "C’est un peu gros comme ficelle d’utiliser le PTB pour rendre invisible la montée du Belang au nord du pays"

Ce midi, dans C’est pas tous les jours dimanche, les invités de Christophe Deborsu ont débattu de l’attitude à avoir face à la montée du Vlaams Belang au nord du pays.

Ce jeudi, 18 députés du Vlaams Belang ont prêté serment à la Chambre (3 à 18). Comme le prévoit le règlement de la Chambre, étant l’un des deux plus jeunes élus de cette législature, Dries Van Langenhove, une des figures émergentes du mouvement d’extrême-droite, aurait dû monter au perchoir aux côtés de Patrick Dewael. Face à cela, plusieurs députés ont montré leur désaccord et ont même menacé de ne pas prêter serment. On craignait donc des incidents jeudi dernier à la Chambre.

Finalement, Patrick Dewael a décidé de présider depuis sa place, évitant ainsi tout conflit. Mais que se passera-t-il dans les 5 années à venir ? Comment réagir face à l’extrême-droite?

A cette question très importante, les avis sont partagés sur le plateau avec d’un côté les observateurs flamands qui considèrent qu’il faut discuter avec eux pour éviter d’en faire des martyrs et de l’autre les francophones qui estiment qu’ils faut faire front devant l’extrême droite.


"Pas uniquement le problème de l'extrême droite"

Mais le représentant du Mouvement réformateur, Denis Ducarme, avance l’argument qu’il faut traiter le PTB comme le Vlaams Belang : "Le problème de mon point de vue aurait été parfaitement identique si nous avions eu à la tribune un élu du PTB. Ce qui se passe, c’est que nous avons 30 parlementaires issus des extrêmes. 20% de l’hémicycle du parlement qui aujourd’hui siège au parlement fédéral. Il n’y a pas uniquement le problème de l’extrême droite, il y a aussi le problème de l’extrême gauche. Je ne voudrais pas qu’au nord du pays on croit qu’on est que contre l’extrême droite. Au niveau du MR, le cordon sanitaire, il doit concerner le Vlaams Belang et il doit concerner le PTB. A gauche, on dit : ce n’est pas la même chose. Mais le communisme, c’est 100 millions de victimes à travers le monde. Donc continuer à faire la distinction entre deux extrêmes, c’est malvenu de se positionner de la sorte et ensuite de faire la leçon à quelques néerlandophones."


"L'extrême droite, ce sont les discriminations"

Mélissa Hanus, jeune députée fédérale PS, a elle avancé qu’on ne pouvait pas mettre la montée du PTB et du Vlaams Belang sur le même pied. "L’extrême droite, c’est le racisme, ce sont les discriminations, c’est le recul des droits des femmes, alors on ne peut les mettre sur le même pied. D’autant que jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas d’inculpé pour des faits de négationnisme et racisme au sein du Parti des travailleurs de Belgique."

Samuel Cogolati, député fédéral Ecolo, a lui indiqué : "C’est un peu gros comme ficelle d’utiliser le PTB pour rendre invisible la montée du Belang au nord du pays. Il passe de 3 à 18 sièges. Cela ne tombe pas du ciel. C’est important de reconnaître aussi la responsabilité du gouvernement MR/N-VA durant ces cinq dernières années."

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