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"J’avais des bleus aux jambes tellement je me grattais": en vacances au Cap-Vert, un couple de Louvièrois "mangé par des millions de moustiques"

"Il y en avait tellement, près des lampes surtout. Après 3 jours, je me suis dit que ça devait être considéré comme une catastrophe naturelle."

Ce sont des vacances dont se seraient bien passé Luana et son compagnon Fabio, un couple de La Louvière. Luana nous a joints via le bouton orange Alertez-nous pour nous décrire ce qu'elle qualifie des vacances gâchées. Comment réagiriez-vous si une invasion de moustiques bousillait littéralement vos jours de vacances ? On ne parle pas ici de quelques piqûres occasionnelles qui peuvent importuner, mais d'un raz-de-marée de piqûres qui tourne à la folie, selon le récit de notre alerteuse. 

Une arrivée ratée

Tout commence mi-septembre : Luana et son compagnon Fabio peuvent enfin jouir de 14 jours de vacances. Le couple hennuyer gère une chaîne de pizzeria. "On travaille beaucoup et on a du mal à prendre des vacances", précise Luana. Autant dire que ce moment de répit est attendu avec délectation. Direction le Cap-Vert, un archipel d'îles situé au large de l'Afrique. Le couple a déboursé 4.200 euros pour s'offrir un hôtel de choix en bord de mer. Paradisiaque.

Une fois arrivé à l'hôtel, une première alerte. "Il y avait plein de moustiques morts", remarque-t-elle. Pas de quoi s'inquiéter et toute façon l'habitante de La Louvière est occupée à régler un souci lié à la réservation de leur chambre.

Pour pénétrer dans notre propre chambre, on était obligé de faire un mouvement avec notre serviette de bain pour écarter les moustiques de l'entrée

Mais très vite, une fois installés, les choses vont tourner au vinaigre. "Nous étions mangés par des milliers de moustiques. Il y en avait partout, des millions même", raconte Luana, photos à l'appui.

 

Matin, midi et surtout le soir, les moustiques s'attaquent à Luana, Fabio et un couple d'amis également du voyage. "La seule solution, c'était d'aller dans la piscine. Pour pénétrer dans notre propre chambre, on était obligé de faire un mouvement avec notre serviette de bain pour écarter les moustiques de l'entrée."

Le stock d'anti-moustique vidé

Très vite, Luana en fait part au personnel de l'établissement, car de nombreux clients souffrent de la situation. Le personnel de l'hôtel se montre désolé face à la situation, mais témoigne de son impuissance. "Ils disaient que le patron ne voulait pas agir." On explique au couple que des pluies diluviennes se sont abattues quelques semaines avant leur arrivée sur l'île. Pluies qui ont provoqué une prolifération des moustiques. "J’avais des bleus aux jambes tellement je me grattais. Mon compagnon avait un œil gonflé", détaille encore Luana.

 

Un scénario horrible pour le couple belge qui s'est répété des jours durant. "Nous sommes allés à l’accueil pour demander des produits. On nous a redirigés vers la boutique qui vendait des produits anti-moustiques. Même le gars de la boutique était désolé, on a dû acheter tout le stock. Les produits coûtent ici en Belgique 6 euros, là-bas 16 euros." 

Les jours se suivent et se ressemblent. Rien ne bouge et les moustiques s'en prennent inlassablement aux touristes de l'hôtel. Un jour, Luana se rend en ville afin d'y acheter de la citronnelle, plante connue pour être un répulsif efficace contre les moustiques. "Quand le taximan a vu qu'on avait acheté beaucoup de citronnelle, ils nous a dit en évoquant notre hôtel 'Là-bas, beaucoup…Moustiquos!!'"

De retour de vacances, Luana se sent lésée. Elle aurait aimé que l'organisateur du voyage, le tour-opérateur, la prévienne en amont de cette invasion de moustiques qu'elle considère similaire à une "catastrophe naturelle". Elle dit qu'elle aurait pu se tourner vers une autre destination, d'autant qu'elle avait souscrit une assurance annulation à 140 euros par personne.

Ça fait partie des risques du voyage

Christophe Depreter est le secrétaire général de l'union professionnelle des Agences de Voyages (UPAV). L'Union estime qu'il sera difficile de considérer l'invasion de moustiques comme une "catastrophe naturelle. Non, ça fait partie des risques du voyage."

En revanche, l'UPAV rappelle qu'en théorie l’organisateur doit prévenir "les voyageurs s’il faut se faire vacciner ou des risques éventuels de dengue, malaria, etc." Même s'il n'existe aucune obligation. Si Luana veut contester, l'UPAV conseille à la Louvièreoise et de manière générale  "d'alimenter un dossier en photos dès que les choses tournent mal en vacances, surtout si le client estime que le bon de commande ne correspond pas du tout à ce qui a été vendu en agence."

De son côté, Luana compte entrer en contact avec le tour-opérateur et leur faire part de la situation vécue, afin d'évoquer d'éventuels dédommagements. "Quand on débourse près de 4.200 euros, le minimum est de passer 14 jours tranquilles."

Il y a quelques mois, nous évoquions une question pertinente: pourquoi certains sont-ils plus piqués que d'autres ?

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