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A 56 ans, un Belge devient champion du Monde de char à voile: "On va jusqu'à 130 km/h"

Un Belge champion du Monde de char à voile. Cela s'est passé le 19 juillet dernier dans un désert du Nevada, aux Etats-Unis. A 56 ans, Thierry Kaisin, de Nil-Saint-Vincent, a réalisé l'un de ses plus grands rêves. Il nous parle de sa passion.

À 56 ans, Thierry est passionné de char à voile. Le 19 juillet dernier dans le Nevada aux États-Unis, il est devenu champion du Monde de la classe Standart (char à voile de 4 mètres sur 5 pour des personnes mesurant de 1,50m à 2m). "C’est une consécration pour moi, je suis très heureux. Il y avait des participants de 14 nationalités différentes telles que le Brésil, le Chili, les États-Unis, l’Allemagne, l’Angleterre, la France…", nous écrit-il via notre page Alertez-nous.

"À 20 ans, on a commencé à fabriquer des modèles plus grands et plus solides"

La passion de Thierry est née il y a très longtemps grâce à un ami et un peu grâce à son père. "Mon papa faisait de la voile et un copain faisait du char à voile. Comme à l’adolescence on veut toujours faire autrement que ses parents, j’ai suivi mon copain et je me suis intéressé aux chars à voile", explique-t-il. À 15 ans, les deux compères commencent à fabriquer des maquettes et passent ensuite à de plus grands modèles. "Ils étaient petits et fragiles, ils cassaient tout le temps. À 20 ans, mon copain a commencé à fabriquer des modèles plus grands et plus solides." En 1981, Thierry participe à son premier championnat d’Europe. Depuis, il participe à 15-20 courses par an. Il est sacré plusieurs fois champion de Belgique et cette année arrive la consécration ultime, le titre de champion du Monde.

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"Transformer la force du vent en vitesse"

"C’est un sport grisant. Ce que j’aime le plus c’est que c’est un sport dans lequel on doit transformer la force du vent en vitesse, on doit faire corps avec l'engin pour le maîtriser", explique Thierry, dont le char peut atteindre les 130 km/h dans certaines conditions. Il apprécie aussi qu’il soit pratiqué dans un contexte de nature absolue. "Que ce soit en Belgique ou en France sur les plages ou aux États-Unis dans le désert, nous ne sommes entourés que de nature." Et il doit justement composer avec cette nature : les tempêtes de sable dans le désert et les trombes d’eau et les trous sur la plage. Mais ce n’est heureusement pas un sport particulièrement dangereux. "Il y a très peu d’accidents par an. Il y a déjà eu des accidents mortels, mais c’est assez rare", précise-t-il ajoutant que c’est dû au fait que c’est un sport peu développé et qu’il n’y a pas encore beaucoup d’adeptes.

Peu d'affiliés en Belgique

En Belgique, il existe une ligue francophone et une ligue néerlandophone de char à voile qui comptabilisent à elles deux entre 100 et 200 affiliés. Pour faire du char à voile en mode "promenade", il faut un brevet élémentaire. Pour accéder aux compétitions, il faut passer une licence. "Il y a quand même environ 3.000 personnes par an qui suivent une initiation au char à voile. Mais je suis l’un des derniers Mohicans francophones. Il y a beaucoup plus de néerlandophones car tout se passe à la côte", précise Thierry qui ajoute ensuite que l’on peut commencer à apprendre vers 10 ans, mais que pour obtenir un brevet, il faut être âgé au minimum de 12 ans. "J’aimerais que plus de francophones pratiquent ce sport", insiste-t-il.

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